La reconnaissance, c’est souvent une question de nuance. Mais au Paris Saint-Germain, elle semble désormais se décliner au singulier. Des semaines avant la publication officielle de la liste des 30 nommés au Ballon d’Or 2025, un nom revient avec insistance dans les discours du club: Ousmane Dembélé. Un soutien que d’aucuns jugent naturel au vu de la saison de très haut niveau de l’ancien Barcelonais, mais qui ne fait pas l’unanimité au sein du vestiaire parisien.
Avec neuf joueurs dans la liste dévoilée par France Football, le PSG est le club le plus représenté. Une performance collective inédite… mais éclipsée par une communication exclusivement centrée sur Dembélé. Dès la fin de la finale de la Ligue des champions remportée face à l’Inter Milan, Luis Enrique a affiché sa préférence sans détour: « Je donnerai le Ballon d’Or sans aucun doute à Ousmane Dembélé», clamait le technicien espagnol. Nasser Al-Khelaïfi, lui, a doublé la mise: «S’il ne gagne pas, il y a un problème».
Selon L’Équipe, ces prises de position répétées ont suscité de véritables crispations au sein du vestiaire. Car si Dembélé a rayonné, d’autres ont également brillé: Achraf Hakimi, auteur d’une saison record, Gianluigi Donnarumma, impérial sur sa ligne, ou encore Vitinha, maestro du milieu de terrain. Tous se sentaient légitimes à prétendre, sinon au Ballon d’Or, du moins à un soutien équivalent. Mais en coulisses, un sentiment d’injustice s’est installé.
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La scène relatée par L’Équipe en dit long sur la gêne ambiante. Quelques heures après l’annonce des 30 nommés, Nasser Al-Khelaïfi s’est rendu dans le vestiaire et, en guise de tentative d’apaisement, a déclaré que «tous les joueurs du PSG méritaient» le Ballon d’Or. Une tentative louable, mais trop tardive aux yeux de certains. Le mal était déjà fait.
Alors que la cérémonie se tiendra le 22 septembre, l’issue est encore incertaine. Mais au PSG, une chose est sûre: quel que soit le résultat final, la plaie des non-dits, elle, mettra plus de temps à cicatriser.
