A la veille de la CAN: attention à ces dérapages qui peuvent tout gâcher…

AS FAR - Ahly

ChroniqueQuelque que soit l’enjeu, et quelles que soient les provocations des joueurs d’en face, ce qu’on a vu à Rabat, lors du choc FAR–Ahly, est à condamner et à bannir.

Le 01/12/2025 à 10h05

Revenons à ce match qui a opposé, il y a quelques jours, les FAR à Al-Ahly, comptant pour la 2ème journée de la Ligue des champions africaine. Le score final (1-1) importe peu. L’aspect sportif peut, en effet, paraitre anecdotique après coup.

Duel intense, tendu, entre une équipe des FAR obligée de prendre trois points pour se relancer et continuer d’y croire, et une équipe d’Al-Ahly sûre de sa force et qui veut déjà prendre une option sur la qualification. Comme on pouvait s’y attendre, les Egyptiens ont l’initiative et le contrôle du ballon, grâce à leur évidente supériorité technique. Mais les Marocains, soutenus par un stade archi-comble, s’appuient sur les phases de transition et les deuxièmes ballons de ceux qui arrivent du milieu, Hrimat en tête.

A la pause, les FAR sont devant grâce à un pénalty transformé en deux temps. C’est plutôt bien payé parce que si les Militaires ont eu les meilleures opportunités, la possession et la maitrise restent égyptiennes.

A la reprise, Al-Ahly appuie sur le champignon et finit, très logiquement, par égaliser. Avant cela, un défenseur militaire échappe miraculeusement au rouge (Mendy). Clémence arbitrale? Possible. Dans la foulée, en tout cas, un deuxième but marocain est annulé sur une décision litigieuse des arbitres. Effet de compensation? Possible, là aussi.

La suite a donné lieu à des scènes regrettables. Les jets de bouteilles se multiplient. Pire encore, un objet contendant échoue près de Trézeguet, le buteur égyptien. Quand celui-ci s’en empare et semble se diriger vers la ligne de touche, des joueurs des FAR, dans un réflexe inouï, tentent coûte que coûte de l’arrêter. La suite: un début de bagarre générale sur le terrain…

Voilà ce qui s’est passé, en attendant les conclusions de la commission d’enquête de la CAF, qui ne manquera pas de nous fournir de plus amples informations…

Après le match, c’est ce détail, ce fait de jeu complètement lamentable, que les agences de presse et les observateurs ont retenu. Nous avons assisté à un match plutôt correct, disputé dans un bon esprit, dans une super ambiance, dans un beau stade, et qui aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre. A la fin, le nul parait logique et équitable.

Mais il y a eu un gros dérapage. La pluie de bouteilles et de projectiles a gâché la fête. Et la réaction de quelques joueurs des FAR n’a pas arrangé les choses…

Il faut poser les bonnes questions: comment ces objets ont-ils pu passer le filtre des contrôles à l’entrée du stade? Est-ce que les stadiers et les agents de sécurité ont fait le nécessaire pour limiter les dégâts? Et puis comment justifier que des joueurs, censés calmer le jeu, aient plutôt cherché à envenimer le cours des choses?

Derrière, on peut se poser d’autres questions de fond: qu’en est-il de l’encadrement des supporters? Et qu’en est-il de l’encadrement même des acteurs de jeu, c’est-à-dire des joueurs? Où est le fair-play, l’esprit sportif?

Quelque que soit l’enjeu, et quelles que soient les provocations des joueurs d’en face, ce qu’on a vu ce jour-là, à Rabat, est à condamner et à bannir. Il n’est pas question de revoir ce genre de dérapage à la CAN, qui s’ouvre dans quelques semaines au Maroc. A bon entendeur.

Par Footix marocain
Le 01/12/2025 à 10h05