L’ancien sélectionneur national Hervé Renard (2016-2019) a comblé d’éloges le capitaine des Lions de l’Atlas et défenseur du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, à l’approche de la finale de la Ligue des Champions de l’UEFA, attendue pour le 31 mai à partir de 20h à l’Allianz Arena de Munich (Allemagne) face à l’Inter Milan, ancien club du Marocain.
Renard se souvient, dans des propos accordés à L’Équipe, des premiers pas de Hakimi en sélection, lui qui l’a lancé en 2016, à seulement 17 ans, lors d’un match amical contre l’Albanie (0-0).
«Nasser (Larguet, ancien DTN) m’en avait parlé, rembobine le technicien français. Hakimi est venu dans le groupe et à la fin d’un entraînement, il y avait un travail devant le but seulement pour certains. Il me manquait quelqu’un pour centrer à gauche. Achraf est passé et m’a dit: “je suis attaquant“ Il voulait être devant (rires). Mais je le mets et là, un truc de fou! C’était comme s’il était gaucher. Il avait les deux pieds et je le mets titulaire contre le Mali la première fois (6-0, le 1er septembre 2017) à gauche car c’était Dirar à droite. Il a marqué un but et donné deux passes décisives», raconte Renard.
Le technicien français se souvient également des débuts de Hakimi et d’un échange qu’il avait eu avec son entraîneur en club de l’époque: «quand on s’est préparés pour la Coupe du Monde 2018, on a fait un match en Suisse à Genève (contre l’Ukraine). Lucien Favre (à l’époque entraîneur de Dortmund) m’appelle: “ça vaut quoi le petit-là?“ “il a une grande qualité, peut jouer des deux côtés et c’est un mec de compétition“. Au bout d’un mois, il me rappelle: “mais le petit, il dort non?“ “À l’entraînement mais dans les matchs, il sera toujours là !“ (rires)».
Renard dévoilé également que Hakimi a échangé avec lui, bien après son départ de la sélection nationale, lors de sa signature au Paris Saint-Germain à l’été 2021. «Je lui avais dit: “attention Paris, c’est dur! La vie est très facile...“ (rires). Mais je ne suis pas étonné. Il va à une vitesse supersonique, n’est pas gêné par les deux pieds. Lors de la Coupe du monde en Russie, à 19 ans, il est exceptionnel. Je l’aime vraiment beaucoup. Il sait tout faire. Il est le meilleur au monde aujourd’hui à son poste», lance le coach.
Champion de France, vainqueur de la Coupe, auréolé du Trophée des Champions… Hakimi a l’occasion de remporter un deuxième titre européen en carrière après celui de 2017, glané avec le Real Madrid, et d’entrer dans l’histoire, Paris n’ayant jamais remporté la Coupe aux grandes oreilles. Un titre qui pourrait clore une saison rêvée.
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