Ligue des champions: Achraf Hakimi et les siens doivent régler la mire

Certes, le portier des Reds Alisson Becker a, comme il l’a confié ensuite, réalisé le match de sa vie avec neuf arrêts, dont deux très difficiles.

Mais les Parisiens ne sont pas exempts de tout reproches. D’abord parce qu’ils ont manqué de réalisme, à l’image de cette reprise à bout portant expédiée en tribunes par Joao Neves au premier quart d’heure, ou des tirs contré puis raté de Bradley Barcola à la demi-heure de jeu.

Ensuite parce que leurs 27 tirs étaient loin d’être tous dangereux, surtout en seconde période, lorsque la frustration a semblé prendre le pouvoir dans les têtes. Les maladresses et errances de l’automne, qui ont coûté beaucoup de points au PSG en phase de ligue, menaçaient de reprendre toute la place.

A Anfield, les attaquants devront être plus cliniques et rigoureux. «Il n’y aura pas deux matches comme ça», prévient le latéral droit Achraf Hakimi.

Bonne nouvelle pour Paris, les joueurs offensifs sont repartis de plus belle à Rennes samedi (4-1). Bradley Barcola a joliment percuté puis glissé le ballon entre les jambes de Brice Samba. Avant de donner, aux six mètres pour le deuxième but, un caviar à Gonçalo Ramos, décidément très efficace en sortie de banc.

Dembélé chirurgical

Surtout, Ousmane Dembélé a été l’auteur d’un doublé et conforté son nouveau statut de buteur intenable (20 buts en 2025), impensable il y a encore trois mois pour celui qui multipliait les ratés.

Dembélé a d’abord manqué l’immanquable face au but vide, il s’est pris la tête dans les mains et cela aurait pu constituer un tournant de sa saison. Mais il a chassé ses démons en profitant d’une nouvelle offrande puis en marquant sur une action personnelle d’une frappe lointaine chirurgicale.

«Il est à un niveau supérieur, il a un gros niveau de confiance, et d’ailleurs ses coéquipiers le recherchent beaucoup», constate l’entraîneur Luis Enrique.

L’espoir pour Paris réside aussi dans les bonnes formes de Khvicha Kvaratskhelia et Désiré Doué. La recrue géorgienne de l’hiver a logiquement mis du temps pour se fondre dans une machine aussi bien huilée que le PSG actuel, mais il semble avoir passé un cap.

Contre Liverpool, il a été l’un des principaux détonateurs, avec un ballon qui lui colle aux pieds et une capacité de frappe exceptionnelle. Il a d’ailleurs pensé marquer à la 20e minute avant que l’assistance-vidéo pointe un léger hors-jeu. «A chaque match, il joue et s’intègre un peu mieux», salue Luis Enrique.

A Rennes, il a de nouveau pris à son compte le jeu lorsqu’il s’agissait de se projeter depuis le milieu vers la surface, et donné une passe qui aurait dû être décisive pour Dembélé. Sur les réseaux sociaux, des supporters se font passer une photo du virevoltant ailier, en pleine extension pour contrôler la balle, symbole de son impact croissant.

Quant à Désiré Doué, rentré en cours de jeu contre Liverpool, il est aussi capable de dynamiter une défense, et a d’ailleurs mis en difficulté Alisson Becker sur une frappe en deuxième période. La performance à Rennes de ce joueur de 19 ans s’est inscrite dans la lignée de son début d’année.

Luis Enrique avait promis que le PSG «ne serait pas éliminé à cause de la peur». Il s’agit pour les attaquants de le prouver mardi à Anfield.