Dans le tumulte médiatique et les débats passionnés qui précèdent chaque remise du Ballon d’Or, la voix de l’ancien international marocain Salaheddine Bassir vient rappeler l’essentiel: le mérite doit primer, et le vote s’inscrire dans une démarche honnête et lucide.
«Pour moi, comme pour tous les passionnés de football, Achraf Hakimi mérite pleinement et légitimement ce Ballon d’Or», affirme sans détour l’ancien joueur marocain, sélectionné entre 1994 et 2002. Une prise de position qui résonne avec force, au regard de la saison exceptionnelle que vient de réaliser le latéral droit du Paris Saint-Germain.
Bassir souligne d’abord la contribution décisive de Hakimi, qui ne se limite pas à ses statistiques impressionnantes (11 buts et 16 passes décisives en 69 matchs entre club et sélection). «Il est partout, sur le terrain, avec son charisme, sa présence et sa constance. Chaque saison, on voit clairement qu’il progresse, qu’il enrichit son jeu», explique Bassir.
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Mais plus encore, c’est un appel à la raison et à l’équité que lance l’ancien international: «les votants doivent faire preuve de lucidité, juger selon le mérite réel et avec une conscience honnête, sans se laisser influencer par des considérations émotionnelles». Une remarque qui rappelle que les votes ne doivent pas être un simple concours d’affection ou de nationalisme, mais un véritable jugement sur la valeur et l’impact d’un joueur.
Cette précision fait écho aux expériences passées, où certains choix semblaient dictés par des préférences subjectives plutôt que par la réalité sportive. Bassir évoque ainsi la période où certains joueurs étaient préférés sans fondement clair, malgré la montée en puissance évidente d’Hakimi. «Au début, certains soutenaient Dembélé sans raison valable, alors qu’ils savent que Hakimi est le plus performant», ajoute-t-il.
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Cette saison, Hakimi a réalisé un quadruplé historique avec le PSG: Ligue 1, Coupe de France, Trophée des Champions et surtout, la Ligue des Champions. À cela s’ajoute une finale de Coupe du Monde des Clubs, et avec la sélection nationale, une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Paris.
Son palmarès récent lui a également valu le Prix Marc-Vivien Foé, qui récompense le meilleur joueur africain de Ligue 1, une distinction décernée par un panel de 100 journalistes et consultants.
À l’heure où le Ballon d’Or s’apprête à couronner son champion, la mise au point de Salaheddine Bassir résonne comme un message clair aux votants: il est temps de faire fi des émotions ou des préférences superficielles, et d’élire celui qui, par ses performances, son influence et sa régularité, mérite d’inscrire son nom au firmament du football mondial.










