Exclu360. Walid Regragui: «Achraf Hakimi est un candidat naturel, légitime et incontournable pour le Ballon d’Or»

Walid Regragui et Achraf Hakimi célèbrent la victoire des Lions de l’Atlas contre l’Espagne en huitième de finale de la Coupe du Monde 2022, au Stade Education City à Al-Rayyan, au Qatar, le 6 décembre 2022.. AFP or licensors

Achraf Hakimi s’impose comme l’un des joueurs les plus réguliers et influents de la saison. Son sélectionneur, Walid Regragui, prend la parole pour défendre la légitimité de sa candidature au Ballon d’Or, saluant un joueur «constant, exemplaire et incontournable» aussi bien en club qu’en sélection.

Le 04/07/2025 à 17h46

Le nom d’Achraf Hakimi circule de plus en plus dans les discussions autour du prochain Ballon d’Or, qui sera décerné le 22 septembre. Une surprise pour certains, tant les défenseurs figurent rarement parmi les lauréats. Mais pas pour Walid Regragui, sélectionneur des Lions de l’Atlas, qui plaide ouvertement en faveur de son joueur.

«Quand on parle de l’élite du football mondial cette saison, on ne peut pas ignorer ce que Achraf Hakimi a accompli, aussi bien en club qu’en sélection», nous a confié Regragui, admiratif du parcours de son protégé.

Le Marocain, âgé de 26 ans, vient de boucler une saison étincelante, marquée par une régularité impressionnante et une implication totale sur les deux fronts. «Avec son club, il a été un leader incontesté, décisif dans les moments clés, et moteur dans la conquête de titres majeurs», insiste le technicien marocain, demi-finaliste du Mondial Qatar-2022. Et de rappeler que Hakimi n’a pas seulement brillé sous le maillot parisien: «en sélection, il a su élever encore son niveau, guidant son pays avec fierté et exemplarité lors des plus grandes compétitions».

Sur le terrain, Hakimi a aligné les performances de haut niveau tout au long de l’année. Vitesse, puissance, lucidité, qualité de centre, finition: le capitaine de l’Équipe nationale a montré toute l’étendue de sa palette. Avec le PSG, il a disputé 52 matchs, inscrit 11 buts et délivré 14 passes décisives, des chiffres plus habituels chez les milieux ou les attaquants. Sa condition physique, presque surnaturelle, a fait la différence: «c’est quelque chose que Dieu m’a donné, cette puissance en cardio, pour des efforts prolongés», expliquait-il récemment. Un rendement qu’il doit aussi à une hygiène de vie rigoureuse.

Regragui, lui, voit dans cette constance un élément fondamental: «peu de joueurs peuvent se targuer d’un tel impact sur les deux fronts. Il a été constant, décisif, et surtout fidèle à ses valeurs: le respect du jeu, l’amour du maillot et le sens du collectif».

Sur la fin de saison, Hakimi a encore haussé le ton. Il a brillé lors du Mondial des Clubs avec deux buts décisifs. Contre Seattle, il s’est illustré par un contrôle parfait et une frappe placée, avant de remettre ça face à l’Inter Miami dans un autre style, en deux temps, à bout portant.

Son influence ne s’est pas limitée à ses prestations. Il a aussi été récompensé par le Prix Marc-Vivien Foé, qui sacre le meilleur joueur africain de Ligue 1, décerné par un jury de 100 journalistes et consultants de RFI et France 24.

Pour Regragui, c’est bien cette notion d’impact global qui doit guider les votes du Ballon d’Or: «le Ballon d’Or ne devrait pas seulement récompenser des statistiques, mais aussi une influence globale sur le football mondial».

Et de conclure, sans ambiguïté: «à ce titre, Achraf Hakimi est, selon moi, un candidat naturel, légitime, et incontournable».

Par Adil Azeroual
Le 04/07/2025 à 17h46