C’est un coup de tonnerre qui s’est abattu ces dernières heures sur la Fédération sud-africaine de football (SAFA) et sur la tête de son président Danny Jordaan. Empêtré dans des affaires de mauvaise gestion et alors que les Bafana Bafana sont au bord de l’élimination du Mondial 2026.
La Cour de justice de Pretoria a ordonné à Jordaan et à la SAFA de divulguer les archives financières de la Fédération, liées au versement de la somme de 10 millions de dollars à Jack Warner, vice-président de la FIFA du temps de Sepp Blatter et donc de l’attribution du Mondial 2010, disputé au pays de Nelson Mandela.
Selon les médias sud-africains, la SAFA a jusqu’au 23 octobre pour produire les documents.
En 2015, la FIFA avait suspendu à vie Warner, par ailleurs, ancien président de la Confédération d’Amérique du Nord et centrale (Concacaf), pour corruption, après que le FBI et le Département de Justice américain avaient démontré que l’ancien vice-président de la FIFA avait effectivement perçu la somme de la part du gouvernement sud-africain, officiellement «dans le cadre du développement du football dans les Caraïbes».
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Ce n’est pas tout. La Cour de justice, qui a tranché en défaveur de la SAFA dans une affaire de diffamation, demande à ce que Jordaan et le directeur financier Grony Hluyo justifient les dépenses puisées dans les caisses du Fonds d’héritage de la Coupe du monde 2010, où plusieurs zones d’ombre subsistent.
Le 15 mai 2004, Sepp Blatter annonçait l’attribution du Mondial 2010 à l’Afrique du Sud, amenant enfin la Coupe du monde en terres africaines, aux dépens du Maroc qui présentait pourtant un dossier solide. Or, ce scrutin et ses coulisses ont composé les éléments déclencheurs de la destitution de Sepp Blatter, dans le plus grand scandale de l’histoire du football.





