Mondial 2030. Pascal Boniface: «Cette co-organisation est une réparation de l’injustice commise envers le Maroc»

VidéoÀ l’occasion de la désignation officielle du Maroc comme pays hôte de la Coupe du Monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal, Pascal Boniface, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste en géopolitique du sport, a analysé les atouts du Royaume pour organiser cette grand-messe du football.

Le 23/12/2024 à 11h39

Dans un entretien exclusif avec Le360, Pascal Boniface a livré son analyse sur les perspectives offertes au Maroc par cette désignation historique. En marge de la 13ème édition de la conférence internationale Atlantic Dialogues, qui s’est tenue récemment à Rabat, le directeur de l’IRIS s’est montré confiant dans les capacités du Royaume, estimant que ce Mondial marquera un tournant pour l’image et la place du Maroc sur la scène internationale.

«Le Maroc a tous les atouts pour réussir l’organisation de cette Coupe du monde, grâce à ses infrastructures, ses hôtels et stades, notamment le futur grand stade de Casablanca qui sera l’un des plus grands stades du monde», a-t-il affirmé.

D’après notre interlocuteur, le fait que le Maroc soit co-organisateur et principal hôte de la Coupe du monde 2030, est une réparation de l’injustice que le Royaume avait subie pour le rendez-vous de 2026.

«Il y a une injustice que le Maroc n’ait pas pu organiser la Coupe du monde 2026, car le pays avait présenté un meilleur dossier. Cette coupe du monde lui a été volée du fait des pressions inadmissibles de Donald Trump qui menaçait de sanctionner les pays qui ne votaient pas pour le trio États-Unis-Canada-Mexique», a rappelé l’expert.

Et d’ajouter: «C’était la première fois, dans l’attribution d’une compétition sportive mondialisée, qu’on voyait le président d’un État candidat faire ce genre de pressions. Malheureusement, ces pays ont cédé

D’après Pascal Boniface, au-delà des retombées économiques des nombreuses infrastructures prévues par le Maroc, cet évènement sportif lui permettra surtout de renforcer sa réputation. «Les constructions vont certes rapporter financièrement, mais pour un évènement sportif mondialisé, l’impact médiatique et en termes d’image est beaucoup plus important que l’impact économique», a-t-il expliqué.

Par ailleurs, la FIFA a officiellement désigné le Maroc, l’Espagne et le Portugal le mercredi 11 décembre, pays organisateur de la Coupe du Monde 2030, lors de son congrès extraordinaire virtuel. Les 211 fédérations membres ont voté par acclamation.

Par Elimane Sembène et Said Bouchrit
Le 23/12/2024 à 11h39