A peine nommé, le président de la Fédération algérienne de football interpelle le patron de la CAF au sujet du Polisario

En ce jeudi 11 août 2022, je tiens à faire mon mea culpa. Oui, j’insiste pour présenter publiquement mes plates excuses au président Abdelmadjid Tebboune, au général Saïd Chengriha et à tous les dirigeants algériens. Et pour cause, depuis quelques années, je n'ai cessé de critiquer leur manière vieillotte de diriger ce pays pourtant si jeune, de railler leur niveau d’intelligence et de pointer l'immense mauvaise foi qui est la leur. Eh bien, aujourd'hui, tout penaud, le regard baissé, je reconnais que j’avais un peu tort.

Pour toute personne saine d’esprit, la haine viscérale que voue la junte militaire au pouvoir à Alger au Maroc peut paraître comme maladive. Et si c’était bien le cas? Les «chibanis», souffrant de troubles psychologiques, ne sont, peut-être, pas conscients de leurs égarements.

J’avais des doutes, mais le nouveau président de la Fédération algérienne de football (FAF), Zefizef Djahid, est venu confirmer cette hypothèse hier, mercredi 10 août, lors de la 44e assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF), tenue en Tanzanie. En s’adressant au président de l’instance panafricaine, le Sud-Africain Patrice Motsepe, le patron de la FAF est parti dans un délire schizophrénique, imaginatif et surtout mégalomaniaque.

Je vous explique. Djahid a demandé au Comité exécutif de changer l’article 4 des statuts de la CAF qui indique que «la Confédération Africaine de Football est ouverte à toutes candidatures d’associations nationales Africaines comme représentants officiels gérant le football dans un pays reconnu comme étant indépendant et qui est membre de l’Organisation des Nations Unies (ONU)». L’objectif de cette manœuvre est de permettre au Polisario d’intégrer la famille du football africain, sachant que l’Algérie a voté pour cet amendement lors de la 43e assemblée générale de la CAF, tenue à Rabat le 12 mars 2021. Pour la petite histoire, c’est ce vote algérien qui a valu au président de l’époque de la FAF, Kheïreddine Zetchi, d’être éconduit par les caciques du régime. Ce dernier, l’un des très rares dirigeants algériens à être né après l’indépendance de son pays, était visiblement lucide pour épargner à l’Algérie le ridicule du seul vote contre alors que 53 fédérations avaient voté pour.

Le nouveau patron de la FAF a voulu d’emblée annoncer la couleur, en confortant les épaves qui sont à la tête de son pays dans leur hostilité maladive envers le Royaume. Peu importe s’il fait un hors-sujet ou qu’il joue seul contre tous, le plus important est qu’il interpelle le président de la CAF au sujet d’un article qui barre définitivement le chemin vers l’instance africaine de football au Polisario. Ce faisant, il a eu droit aux hourras des médias de son pays qui ont salué son intervention comme un exploit.

Une preuve que le pauvre souffre de troubles schizophréniques caractérisés par une pensée floue, discontinue, des comportements bizarres, comme son bégaiement lors de la lecture de son discours illogique et difficile à suivre, comme si les mots n’étaient pas de lui et que sa bouche refusait de les prononcer.

Seraient-ils l’œuvre d’un conseiller du président de la République qui, lui, a tous les symptômes d’une personne qui n’arrive pas à oublier le slogan phare du Hirak: «Tebboune l’usurpateur a été imposé par les militaires»?

Est-ce plutôt Saïd Chengriha, qui vit dans le déni et qui vient de saluer un défilé militaire qui avait l’apparence de dater des années 90 comme un exploit «historique», qui a sommé le patron de la FAF de rappeler l’Algérie au souvenir de la CAF?

En tout cas, les vieillards qui dirigent l’Algérie vivent dans un déni pathologique très aigu. En Afrique, ils n’ont plus qu’une poignée de soutiens ne dépassant pas les doigts d’une seule main. La preuve: le dernier vote à l’Union africaine (UA) pour abriter le siège de l’Agence africaine du médicament (AMA). L’Algérie a recueilli 8 voix, dont la sienne et celle de l’entité fantoche qu’elle entretient. Le Rwanda en a recueilli 47.

Au lieu de pleurnicher sur la CAF qui a définitivement verrouillé toute possibilité pour l’Algérie d’y introduire le Polisario, les chibanis au pouvoir feraient mieux de tirer les leçons du vote pour abriter le siège de l’AMA. Avec 8 voix, ils doivent déjà ressentir les prémices de la douleur d’un vote autrement plus important et inexorable: l’extraction du corps étranger qui gangrène l’UA depuis la forfaiture de 1982.