Si le football était une série télé– et il en prend souvent l’allure–, le feuilleton Vahid Halilhodzic devait connaître, le 4 mai dernier, son épilogue. Ce jour-là, à Rabat, le patron des Lions de l’Atlas a rencontré le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, pour que ce dernier confirme le premier ou entérine son licenciement.
Mais il faut croire que le script avait d'autres épisodes à raconter, et que le mot «Fin» n'était pas encore apparu à l'écran. Et depuis, l’avenir du Franco-bosniaque est l’objet de toutes les rumeurs et de toutes les spéculations.
Aujourd’hui, la balle est dans son camp. Pour qu’il poursuive sa mission sur le banc des Lions de l’Atlas, il devra obtempérer, obéir aux ordres de son employeur et convoquer certains joueurs bannis comme le milieu de terrain de Chelsea, Hakim Ziyech, le latéral de l’Ajax Amsterdam, Noussair Mazraoui, et l’attaquant d’Al Ittihad Djeddah, Abderrazak Hamdallah. Dans le cas contraire, l’aventure marocaine d’Halilhodzic pourrait toucher à sa fin, à quelques mois seulement de la Coupe du Monde. Du déjà vu pour l’entraîneur qui a été remercié par la Côte d’Ivoire avant le Mondial 2010 et par le Japon, à quelques semaines de l’édition 2018, tenue en Russie.
En attendant la réponse définitive de l’homme qui a qualifié le Maroc pour sa 6e Coupe du Monde, l’instance dirigeante du football national ne perd pas de temps et anticipe un possible refus de Vaha en sondant plusieurs entraîneurs. En gros, elle fait d’une pierre deux coups. Primo, elle assure ses arrières, à quelques semaines du prochain rassemblement de l’équipe nationale qui doit affronter les États-Unis, le 1er juin à Cincinnati, en amical, avant de défier l’Afrique du Sud, le 9 du même mois, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2023.
Secundo, elle met la pression sur les épaules de Vahid Halilhodzic pour qu’il accepte sa proposition.
Dans les coulisses, on parle de l’ancien coach de Porto, Chelsea, Tottenham et de l’OM, le Portugais André Villas-Boas. Mais aussi de l’ancien sélectionneur de l’Égypte Carlos Queiroz et de l’ancien sélectionneur de l’Équipe de France Laurent Blanc.
De jolis noms sur le papier, mais qui prendront le train de l’équipe nationale en pleine marche avec tous les risques que cela implique et sans de réelles garanties de réussite.
Et si la FRMF misait sur un Vahid Halilhodzic amélioré, capable de tirer le maximum de ses qualités de meneur d'hommes, de leader et de développer une proximité avec ses joueurs, une qualité certainement enfouie en lui, héritée de son passé de joueur et d'entraîneur de clubs?
S’il arrive à casser sa roche en granite, il sortira du cercle des Lemerre, Troussier et l'austère Zaki, qui n'étaient pas réputés pour leurs relations amicales avec leurs joueurs.
Les fans des Lions de l’Atlas aimeraient voir un Vahid ressemblant plus à feu Henri Michel (le sélectionneur de la belle époque), le seul à avoir réussi une alchimie au sein de la sélection marocaine, avec les résultats que l'on sait.
À vous de voir, Vaha!
3 commentaires /
demain il va y avoir un article sur "Vahid refuse de manger du couscous au poulet", Mr Lekjaa va le cuisiner...
Le type a 69 ans et soudain il va changer et deveir un autre?
On veut plus de lui quand bien même il aurait seul connaissance du schéma tacticque capable de nous mener en finale de la coupe du monde
Ce que au vu des prestations en quart de finale d'une coupe d Afrique des plus ternes semble peu plausible
N'importe qui pour entrainer les Lions, n'importe lequel sauf lui