L’information a rapidement tourné et commence à faire rêver les Marocains. Le Royaume envisage de présenter sa candidature pour l’organisation de l’édition de 2025 de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), retirée à la Guinée par la Confédération africaine de football (CAF). «La candidature du Maroc s’inscrit dans l’ordre des choses. Le Royaume dispose des infrastructures sine qua non pour l’organisation des grandes manifestations sportives internationales», nous a révélé une source au sein de la Fédération royale marocaine de football (FRMF).
Si cette candidature s’officialise, elle aura tout d’un événement. Mine de rien, cela fait quand même 34 bonnes années que le Maroc n’avait plus accueilli la plus prestigieuse compétition du continent. Une éternité, durant laquelle le Royaume a préféré se focaliser sur une, ou plutôt cinq candidatures pour l’organisation de la Coupe du monde. À tort ou à raison? Le Maroc avait-il eu les yeux plus gros que le ventre? Aujourd’hui, le débat ne semble plus tellement d’actualité. Mais on peut en revanche s’interroger si, tout en courant derrière la World Cup, il était opportun de snober aussi longtemps la compétition continentale. Une compétition que nous avons poliment mais fermement décliné en 2015, en raison de la propagation du virus Ebola.
Aujourd’hui, il faut le reconnaître, la CAN a changé de visage et de dimension. Les équipes africaines, et surtout les joueurs africains, ne sont plus considérés comme des «seconds rôles». La CAN est devenue un spectacle de haut niveau, animé par des stars de la planète football. Une sorte de petite Coupe du monde, qui se déroule en Afrique. Comme lot de consolation, il y a bien pire...
Même si le président de la CAF, Patrice Motsepe, a encouragé tous les pays africains à postuler pour obtenir l’organisation de la grand-messe continentale, le Maroc semble largement favori pour accueillir cet événement en 2025.
En effet, Depuis quelques années, le Royaume a dopé ses infrastructures sportives et compte 6 stades de très haut niveau (Casablanca, Marrakech, Tanger, Agadir, Fès et Rabat). Sans parler des autres enceintes qui se voient offrir une cure de jouvence leur permettant de se conformer aux normes internationales (Tétouan, Oujda, Laâyoune, Nador et Kénitra). Une stratégie qui s'accorde parfaitement avec la politique des grands chantiers suivie actuellement par le pays.
Autre atout non-négligeable: la sécurité. Pour l’instance dirigeante du football africain, l’aspect sécuritaire est très important pour l’organisation d’une telle compétition. Sur ce point, la CAF n’a rien à craindre. Selon le dernier rapport du Département d’État américain, publié en septembre, le Royaume se maintient parmi les rangs des pays sûrs.
Le Maroc a certes collectionné les échecs dans la course à la Coupe du Monde, mais pour cette édition 2025 de la Coupe d’Afrique, le Royaume, qui semble avoir retenu les leçons du passé, va se lancer en campagne avec des arguments qui peuvent faire pencher la balance en sa faveur.