Qui es-tu WAF, tombeur du grand Raja?

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C’est la grande surprise de cette Coupe du Trône. Le Wydad de Fès a écarté le Raja de Casablanca aux tirs au but et s’est qualifié pour la finale. Un exploit pour ce petit club de Botola 2.

Le 04/11/2018 à 12h32, mis à jour le 18/11/2018 à 13h43

Longtemps dans l’ombre de l’autre club de la capitale spirituelle, le Maghreb de Fès, le Wydad a créé l’exploit hier, samedi 3 novembre, en sortant le Raja de Casablanca de la demi-finale de la Coupe du Trône. Les Noir et Blanc accèdent ainsi à la première finale de leur histoire. Mais qui est ce club qui vient de battre le finaliste de la Coupe de la CAF?

70 ans = 0 titre


Créé en 1948, le Wydad de Fès a passé l’essentiel de son existence en deuxième division. Contrairement au MAS qui a glané plusieurs titres nationaux et continentaux (4 championnats, 4 Coupes du Trône, 1 coupe de la CAF et 1 Supercoupe africaine, ndlr), le WAF a une vitrine vide. Son plus grand exploit reste sa 10e place au classement général de la Botola en 2010.

Une grande pépinière


Si le palmarès des Bianconeri est toujours vierge, son école, elle, peut se vanter d’être une véritable pépinière. Le club a formé des joueurs qui ont fait les beaux jours des autres clubs de la Botola et l’équipe nationale. Parmi ces derniers, l’ancien international marocain, Abdessalam Benjelloun, passé par le MAS, Hibernian (Écosse), Charleroi (Belgique), le FUS, l’AS FAR et le KACM.

WAF, le club des pauvres


Le derby fassi est l’une des plus vielles rivalités footballistiques du Royaume. C’est une opposition entre la classe bourgeoise et la classe pauvre de la ville de Fès. Le MAS, soutenu par les riches, avait les moyens de jouer les premiers rôles en championnat et en Coupe du Trône, contrairement au WAF qui se limitait à former des jeunes et bousculer de temps en temps son rival lors des derbies. Aujourd’hui la donne a changé, on peut trouver des bourgeois supporter le WAF et des “gens du peuple” soutenir le MAS.

David contre Goliath


Cette expression est souvent surexploitée dans le vocabulaire sportif, mais pour le Wydad elle prend tout son sens. En finale, les Fassis vont affronter la Renaissance de Berkane, nouvelle puissance de la Botola et quart de finaliste de la Coupe de la CAF, après avoir battu le grand Raja, blindé de titres et d’un effectif composé des meilleurs joueurs du moment.

Le 18 novembre prochain, le suspense semble limité certes, mais ces Noir et Blanc ont prouvé hier qu’il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.


Par Mohamed Yassir
Le 04/11/2018 à 12h32, mis à jour le 18/11/2018 à 13h43