«C’est nous qui l’avons fait en tant qu’entraîneur alors qu’il était à ses débuts». Ce fut la réponse cinglante de certains joueurs du FUS de Rabat à l’encontre de leur entraîneur Walid Regragui. Ce dernier n’a pas été tendre à leur égard. Suite au match nul concédé face au Maghreb de Fès lors de la 17e journée, Regragui a adopté un ton qu’on ne lui connaissait pas.
Traitant ses joueurs de tous les maux, il a promis de «changer de manière de communiquer» avec eux. Mais ils n’ont pas tardé à lui rendre la pareille en lui rappelant ses débuts comme novice dans le métier d'entraîneur. Des sautes d’humeur qui n’augurent rien de bon pour la suite.
Ce samedi 27 février, comme pour consacrer ce malaise, l’équipe a été défaite à Al Hoceima face au Chabab Rif (2-1). La dernière victoire du FUS remonte à la 12e journée face à l’Ittihad de Tanger (1-0). Depuis, il semble avoir du plomb dans l’aile. Et les récentes déclarations de son coach disant qu’«on ne joue plus pour le titre» ont été considérées comme une douche froide.
Entraîneur et joueurs n’ont pas le moral au beau fixe. A la crise des résultats (aucun succès depuis six journées), s’ajoute le déficit communicationnel. Et c’est d’autant plus navrant que la communication a toujours été le point fort du club. Un club donné en exemple en matière de gestion. Mais il est vrai que les dirigeants du FUS, rodés en matière de gestion, ne peuvent maîtriser ce qui se passe dans les vestiaires, ni sur le champ de jeu et encore moins dans la tête de l’entraîneur.
Par ses déclarations intempestives, Walid Regragui a-t-il compromis son avenir avec le FUS ? Seuls les résultats peuvent plaider en sa faveur. Mais, pour le moment, il n’en a pas.