La victoire de l'Egypte, mercredi 25 janvier, sur le Ghana a donné des ailes aux Pharaons qui ont pourtant mal démarré la compétition et qui, jusque-là, doutaient des capacités de leurs joueurs à franchir le stade du premier tour.
La victoire face au Ghana, acquise avec beaucoup de sueurs, mérite d'être saluée. Les responsables sont en droit d'exulter. Mais le hic est que l'adversaire à abattre en quart de finale n'est autre que le Maroc, la bête noire des Pharaons depuis 30 ans.
Les médias égyptiens aiguisent leurs armes et puisent dans leur discour chauvin et ultranationnaliste pour motiver leurs joueurs.
Mais ce n'est pas tout. Le président Abdel Fattah al-Sissi a sonné la charge contre les Lions de l'Atlas. Il s'est fendu d'un message adressé aux joueurs, leur demandant de «se battre jusqu'à la dernière goûte de sueur contre le Maroc», rapporte le site youm7.com. Autrement dit, il importe de se sacrifier corps et âme pour battre l'ennemi juré. Cette harangue du président égyptien a été transmise aux Pharaons par le ministre égyptien de la Jeunesse et du Sport, Khalid Abdelaziz.
Pour leur part, les sites internet ont commencé, dès ce matin de jeudi, à s'échauffer en prédisant un match difficile et en galvanisant leurs troupes. Sûr que dans les jours à venir, le discours prendra des tournures guerrières. Tant on sait qu'en dépit de l'excellence des relations au niveau étatique, en sport, le Marocain est à l'Egyptien ce que le Tutsi est au Hutu : un frère.