Le maillot de Berkane, représentant la carte du Maroc, a donc battu l’USMA, tenant du titre de cette C3 africaine, sur le score sans appel de 6-0. Le retour à Berkane a confirmé le score de l’aller: 3-0. Et c’est tout sauf une surprise.
Bien sûr, on aurait préféré parler de ce qui fait le foot, à savoir le jeu, le dispositif tactique, le coaching, etc. Ce sera pour une autre fois. Probablement le jour de la finale, face à cette vieille connaissance qu’est le Zamalek.
Pour le moment, il faut féliciter cette équipe de la RSB, qui avait certainement les moyens de se qualifier sur le terrain. Et il faut dire à l’USMA qui s’est fait hara-kiri toute seule: hard luck, bon courage pour la suite. Ce n’est pas seulement une demi-finale africaine qu’ils viennent de perdre, et de la manière la plus stupide et rageante qui soit: sans jouer. Ils risquent de lourdes sanctions sportives et financières, à commencer par une possible exclusion des prochaines compétitions de la CAF.
Ils ont beau chercher à politiser l’affaire, personne ne les écoutera. Le sujet n’est pas le maillot de Berkane, mais le respect de la loi du sport et du règlement de la compétition. Lesquels disent que les clubs peuvent jouer avec les maillots et tenues homologués auprès de la CAF. Celui qui veut les en empêcher, ou refuse de les affronter, perdra sur tapis vert. 3-0, c’est le tarif.
Officiellement, nos amis de l’USMA n’ont pas abdiqué. Poussés par leur fédération, ils vont tenter de déplacer les débats vers un autre terrain, loin du sport et du football. Libre à eux, puisque le ridicule n’a jamais tué personne. Pour ce qui est du match, ils l’ont perdu. Et c’est dommage pour eux.
Si cela peut les consoler, on peut leur rappeler qu’en 2019, la finale retour de la C1 entre Attaraji et le Wydad n’a pas connu son terme. Alors que l’EST menait à la marque et que le WAC venait d’égaliser, l’arbitre a sifflé un hors-jeu imaginaire. Les Rouges protestent et finissent par rentrer aux vestiaires quand ils découvrent que le VAR ne fonctionne pas. Erreur fatale. Tous les observateurs savaient, à cet instant même, que les Marocains venaient de perdre la finale. Parce que c’est la loi du jeu. Criez à l’injustice et réclamez la lune si vous voulez, mais jouez. Sinon, vous perdez. Et ce sera toujours comme ça.
On vous comprendra si vous protestez contre une décision arbitrale. On se moquera de vous si l’objet de votre colère s’appelle le maillot de l’équipe adverse. Mais au fond, peu importe: dans les deux cas, il faut jouer.
Pour la petite histoire, l’entraineur de l’EST, en 2019, s’appelait Mouine Chaâbani. Oui, oui, l’actuel coach de la RSB! Souhaitons-lui de soulever cette C3 qui manque encore à son palmarès, et vivement une troisième couronne pour cette équipe de la RSB, déjà vainqueur en 2020 et 2022.