Coupe du monde des clubs: au revoir et merci

Chelsea, champion du monde des clubs 2025

ChroniqueC’est peut-être paradoxal, mais sur le plan individuel, le vrai vainqueur de ce Mondial des clubs pourrait bien s’appeler Lamine Yamal, qui n’y a pourtant pas pris part.

Le 14/07/2025 à 09h07

Ce premier vrai Mondial des clubs, disputé à 32, aura accouché de plusieurs surprises. La première est la consécration des Blues de Chelsea, qui montent là où personne ne les attendait: sur le toit du monde.

Le PSG de Hakimi et Dembélé, pourtant grandissime favori après des prestations époustouflantes, notamment en demi-finale contre le grand Real, n’y a vu que du feu.

Chelsea, en pleine reconstruction, a donc empêché la meilleure équipe du moment de faire le grand chelem. Pour les Parisiens, le dernier titre de la saison, le 5ème, le plus dur à obtenir, leur a finalement échappé. La saison parfaite n’aura donc pas lieu.

Il n’empêche que la performance d’ensemble de la bande de Luis Enrique aura marqué les esprits. Intensité, pressing et contre-pressing, courses croisées avec des joueurs en mouvement perpétuel et pour la plupart sans poste fixe…

Comme Guardiola avant lui, avec le Barça et City, Enrique nous aura donné un aperçu du foot de demain. Celui qui gagne en dessinant sur le terrain des trajectoires impossibles à lire pour les adversaires. Celui qui peut s’écrouler, aussi, quand le physique n’est pas au top et que l’adversaire vous prend à votre propre jeu.

La deuxième surprise de ce «Mondial» est l’ampleur des scores enregistrés. Dans les parties à très fort enjeu, supposées serrées, l’écart a été à chaque fois dément. Le PSG, par exemple, a distribué trois 4-0 à ses adversaires, y compris les plus coriaces, avant de s’affaisser à son tour (3-0) en finale.

Ces scores rappellent les premières Coupes du monde des nations, quand le jeu était ouvert et naïf, avec le sentiment que le K.O était à chaque fois dans l’air.

Nous avons également vu de très grands écarts entre les riches et les pauvres. À l’exception des Saoudiens d’Al-Hilal, emmenés par un grand Bounou, les clubs venus d’Afrique et d’Asie ont pris cher.

À l’image du Wydad qui a été balayé par tous ses adversaires. Nous avons même vu le Bayern passer dix buts aux Néozélandais d’Auckland, ce qui n’est pas sans rappeler le célèbre 9-0 passé, au Mondial 1974, par l’ex-Yougoslavie au Zaïre (aujourd’hui RDC).

Tout cela pour dire que le Mondial des clubs devra attendre d’autres éditions pour s’améliorer et trouver sa place. Tout le monde aime retrouver le représentant de son pays ou de son continent atteindre ce niveau, mais personne n’aime voir autant d’écarts entre les clubs participants. Il y aura forcément quelque chose à corriger dans le futur…

Pour finir, et c’est peut-être paradoxal, mais sur le plan individuel, le vrai vainqueur de ce Mondial des clubs est probablement Yamal qui n’y a pas pris part.

Ses concurrent directs, comme Dembélé et, à un degré moindre, Vitinha et Hakimi ont manqué la dernière marche. Cela pourrait coûter cher, très cher, dans la course au Ballon d’or, l’un des plus disputés de ces dernières années…

Par Footix marocain
Le 14/07/2025 à 09h07