Marseille: le président de l’OM suspendu 15 matchs pour avoir mis en cause l’arbitrage

Le conseiller sportif et institutionnel Fabrizio Ravanelli a pour sa part été suspendu trois matches, a précisé Sébastien Deneux à la sortie de l’audition.

Selon lui, les «propos injurieux et (le) comportement» du dirigeant marseillais sont «un manquement à la charte de l’éthique qui porte atteinte à l’image du football».

En conséquence, Longoria a été suspendu pour «quinze matches de suspension ferme de toutes fonctions officielles et d’accès au banc de touche, aux vestiaires des joueurs et des officiels, au terrain et à l’ensemble des couloirs menant à ces zones», a précisé la LFP dans un communiqué.

Une sanction lourde qui suspend Pablo Longoria jusqu’à la fin de la saison et qui devrait le requalifier, en fonction de la date de reprise du championnat la saison prochaine vers la fin septembre.

Sébastien Deneux, le président de la commission, a expliqué une telle sanction par le fait que «le président Longoria avait déjà été sanctionné cette saison», et qu’ «il avait fait l’objet récemment d’une mise en garde et d’un rappel qui se voulaient assez utilement pédagogiques par le Conseil national de l’éthique, mais dont il n’a, à l’évidence, pas du tout été tenu compte».

Dans un communiqué, l’OM a pris «acte de la sanction», précisant que Pablo Longoria «reste motivé et déterminé par la réussite du projet à trois ans de l’OM qu’il a impulsé l’été dernier» et qu’il «poursuivra également tous ses efforts pour le développement et la valorisation du football français, au niveau national et international».

La sanction contre le président de l’OM prend effet immédiatement, il sera donc suspendu dimanche contre Nantes comptant pour la 24e journée de L1, jusqu’au début de la saison prochaine, puisqu’il reste 11 matches.

Avant la réception de Nantes dimanche, Pablo Longoria, également vice-président de la LFP et membre de son conseil d’administration, ne pourra pas assister jeudi au CA de l’instance en plein litige judiciaire avec DAZN, son principal diffuseur TV.

La sanction contre Ravanelli ne prend effet qu’à partir de mardi, a ajouté la commission.

Très en colère contre l’arbitrage du match Auxerre-Marseille (3-0) samedi, Longoria avait notamment parlé de «corruption» après le match, avant de «regretter» ce propos dans un entretien accordé à l’AFP ce lundi.

«Même si la commission a entendu les regrets et les excuses du président», a expliqué Sébastien Deneux, «de mémoire de commission, ce ne sont pas des termes qui ont été utilisés par d’autres acteurs au cours de ces dernières années, et c’est un point qui est essentiel dans le cadre de notre délibéré».

«Corruption»

Le dirigeant olympien s’était également emporté devant les caméras, qualifiant la Ligue 1 de «championnat de merde» et répétant de nombreuses fois ce mot de «corruption».

«Ils portent atteinte à la sincérité et à l’intégrité du corps arbitral» a estimé la commission. «Le respect du corps arbitral est un principe intangible sur lequel on ne peut pas transiger. Ces propos et ce comportement portent également atteinte à la sincérité du championnat de France», a encore expliqué Sébastien Deneux.

A la sortie de son audition mercredi, accompagné de son avocat Olivier Martin, Longoria a seulement dit: «J’attends la décision, j’ai pu m’expliquer», avant de s’engouffrer dans un taxi.

«Je tiens à dire qu’il n’y a pas de corruption dans le foot français», a-t-il admis lors de l’entretien à l’AFP, affirmant que la forme de son accès de colère samedi «n’était pas appropriée» mais s’expliquait par «beaucoup de décisions arbitrales sur lesquelles (il) considère que l’OM a été défavorisé».

Au club, on insiste sur le fait que malgré cette lourde sanction, Longoria, dans la mesure de ses capacités désormais, restera impliqué pour l’OM, le football français et même les instances internationales où il a voix au chapitre, comme l’UEFA ou l’ECA.