Dans une interview accordée à Instant Foot, Amine Adli s’est confié sans détour sur les moments clés de sa carrière. Le milieu du Bayer Leverkusen y retrace son parcours, depuis son enfance à Pézenas jusqu’à ses débuts pros à Toulouse, en passant par ses hauts et ses bas.
Il évoque son premier match, son trophée UNFP de meilleur joueur de Ligue 2 en 2021, mais aussi son transfert à Leverkusen, malgré des discussions avec le Bayern Munich, Milan, l’OM ou encore Aston Villa:
«J’aurais aimé rester en Ligue 1, mais en France, on me voyait encore comme un joueur de Ligue 2. À l’étranger, on me disait: «tu vas jouer, on croit en toi».
Séduit par le projet allemand et la présence de jeunes comme Moussa Diaby, Adli s’impose au Bayer, auteur d’une saison historique en 2023-2024 avec un doublé Coupe-Championnat et une seule défaite, en finale de C3 face à l’Atalanta (3-0): «Gagner un titre, c’est super. En tant que joueur, tu veux absolument revivre ça».
Pour le choix de nationalité sportive, c’était une évidence: «Je savais que j’allais jouer pour le Maroc (...) Avec Walid Regragui, ça s’est fait automatiquement».
Il loue l’ambiance du groupe, l’accueil des cadres et parle avec émotion de Hakim Ziyech: «Il a une image froide, mais c’est quelqu’un de bien. C’est une légende, en sélection, il parle au nom des joueurs, il est investi».
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Le milieu offensif du Bayer revient aussi sur son premier match avec les Lions de l’Atlas face au Burkina Faso (1-0), disputé à Lens, peu après le dévastateur tremblement de terre qui a frappé Marrakech et ses provinces en septembre 2023.
Une rencontre chargée d’émotion, où Adli a été marqué par la ferveur des supporters: «Comment? On est en France et le stade est plein de Marocains?»
Il évoque aussi sa première CAN en Côte d’Ivoire, malheureusement marquée par le décès de sa mère: «La sélection m’a aidé à rapatrier son corps (...) C’était très dur… mais je me suis dit que je devais jouer pour mon pays».
Très attaché à la tunique rouge et verte, Amine Adli ne cache ni ses ambitions ni son amour pour la sélection: «Je sais que je n’ai pas toujours montré mon meilleur visage. Mais je vais travailler. Pour le peuple marocain, je peux tout donner».
Et d’ajouter avec émotion: «Gagner un trophée avec le Maroc? Je n’imagine même pas la sensation. C’est incomparable».