Yassine Bounou
Match d’une tranquillité presque dérangeante. Il n’a jamais été inquiété, jamais véritablement sollicité. Une soirée où il aurait presque pu sortir un livre de chevet. Difficile de juger, tant le Mozambique n’a rien montré.
Noussair Mazraoui (5):
Difficile de remplacer quelqu’un comme Achraf Hakimi, mais le latéral de Manchester United s’en est approché. Investi, disponible, propre techniquement, il a tenté d’apporter du liant entre les lignes, combinant volontiers avec Ounahi.
Romain Saïss (6):
Rappelé en pompier de service, il a livré une copie étonnamment solide. Son retour avait inquiété, mais le capitaine a ramené calme, expérience et sérénité. Sobre, appliqué, dans le bon ton. Il n’a pas révolutionné le secteur, mais il l’a stabilisé.
Jawad El Yamiq (6):
On peut lui reprocher ses relances façon roulette russe, un bagage technique tenu dans une trousse de toilette, mais difficile de ne pas saluer son engagement.
Anass Salah-Eddine (4):
Le défenseur du PSV n’a pas été mauvais, mais pas génial non plus. S’il a bien monté la garde sur le flanc gauche, où il n’eut finalement pas beaucoup de travail à abattre, il a été dans l’incapacité de revêtir l’habit du défenseur latéral 2.0. Pas de soutien offensif ni de débordements dans le couloir, encore moins de relances opportunes… Un match très «minimum syndical», au moment où la sélection a besoin de latéraux qui dévorent la ligne.
Sofyan Amrabat (3):
Il est passé totalement à côté. Il errait, comme s’il avait manqué le briefing d’avant-match de Coach Walid. En retard dans les duels, brouillon dans les transmissions, jamais dans le bon tempo. Loin de son statut de garant de l’équilibre. Un match à oublier très vite.
Neil El Aynaoui (8):
Confirmation match après match. Généreux, propre dans ses interventions, précis dans ses passes, capable de créer le surnombre. Il transpire l’intelligence de jeu. Il a pris son temps avant de choisir le Maroc, mais il arrive au moment parfait. Une valeur sûre en devenir.
Azzedine Ounahi (9):
C’est lui le patron. Son but, une frappe dont il a le secret, a débloqué les Lions. Disponible, mobile, ambitieux dans le jeu, il a combiné avec Mazraoui et fluidifié l’animation offensive. À ce rythme-là, il sera l’architecte du milieu à la CAN. Tout simplement indispensable.
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Brahim Diaz (4):
À trop vouloir en faire, il s’est noyé. Beaucoup de ballons touchés, peu d’impact réel. En manque de repères et de confiance (conséquence logique de son faible temps de jeu à Madrid) il n’a jamais imposé son rythme ni son talent. Passes approximatives, difficultés dans le duel, incapacité à accélérer le jeu. On attendait un leader, on a vu un joueur en plein doute. Remplacé à la 73e minute.
Abdessamad Ezzalzouli (4):
Toujours cette folie qui apporte un frisson. De la vitesse, de la percussion, du culot. Mais l’efficacité, cette sœur jumelle du talent, n’était pas au rendez-vous. Beaucoup d’intentions, peu de concrétisations. Il a mis de l’électricité, mais sans éclairer.
Ayoub El Kaabi (3):
Un match à oublier. Quelques courses, deux appels intelligents, mais derrière: deux occasions de la tête manquées (28e sur centre de Salah-Eddine, 37e sur service de Brahim Diaz) et un penalty raté à la 56e minute. Fidèle à lui-même dans l’abattage, mais incapable d’assumer sa mission première: marquer.
Hamza Igamane & Youssef En-Nesyri (5):
On peut légitimement se demander s’il ne fallait pas les lancer plus tôt. Les attaquants de Lille et du Fenerbahçe ont montré en quelques minutes plus d’envie, de présence et de détermination que le titulaire du soir. Une entrée trop tardive pour changer le match.
Ilias Akhomach, Ismaël Saibari, Mohamed Chibi & Bilal El Khannouss:
Entrés en fin de rencontre, ils ont touché trop peu de ballons pour être jugés. Impossible de tirer une note ou une analyse sérieuse sur un temps de jeu aussi insignifiant.



