Mondial U20: la presse internationale salue l’exploit historique des Lionceaux de l’Atlas

Les Lionceaux de l'Atlas U20

La presse mondiale célèbre l’exploit historique du Maroc au Mondial U20. Les Lionceaux de l’Atlas ont écrit une page mémorable du football marocain en se qualifiant, pour la première fois, pour une finale mondiale.

Le 16/10/2025 à 11h25

C’est un exploit planétaire que la presse mondiale salue d’une seule voix. Le Maroc, porté par sa sélection U20, s’est hissé pour la première fois de son histoire en finale d’une Coupe du monde. Une prouesse majuscule, réalisée au Chili face à la France, au terme d’un scénario digne d’un film.

Le quotidien espagnol Marca ouvre le bal en parlant d’un «moment doux pour le football marocain». Le journal s’émerveille du sang-froid de Abdelhakim Misbahi, le troisième gardien, entré à la 125e minute pour arrêter le tir décisif de N’Guessan. Pour Marca, cette victoire est celle d’une équipe construite sur la foi, la rigueur et une stratégie parfaitement exécutée par Mohamed Ouahbi.

De l’autre côté de l’Atlantique, TyC Sports en Argentine s’étonne: «Inédit: le Maroc a utilisé ses trois gardiens contre la France et s’est qualifié aux tirs au but». Le média décrit un fait rare dans l’histoire du football: trois gardiens utilisés dans un seul match, chacun avec un rôle précis. Il salue le «coup de maître tactique» du sélectionneur marocain et souligne le courage d’une équipe qui a éliminé tour à tour l’Espagne, le Brésil, la Corée du Sud, les États-Unis, puis la France. Le rêve se poursuit désormais face à l’Argentine, «puissance mondiale face à l’étoile montante de l’Afrique».

Au Portugal, A Bola met en avant la réussite de Yassir Zabiri, joueur du Famalicão, héros paradoxal d’un match fou: son penalty d’abord manqué a fini dans les filets après un rebond sur le gardien français. Plus tard, il s’est offert une Panenka pleine d’audace en séance de tirs au but. Pour le journal, ce but symbolise l’état d’esprit d’une équipe «courageuse, libre et portée par la réussite de ses jeunes expatriés».

En France, L’Équipe choisit un ton de regrets. «La fin d’un rêve», écrit le quotidien sportif, reconnaissant que le Maroc a fait preuve d’un courage exceptionnel. Il salue «l’inspiration géniale du coach Ouahbi» d’avoir fait entrer son troisième gardien pour les tirs au but. Les Français dominés dans le jeu mais impuissants face à la solidité marocaine n’ont pu que constater la montée en puissance d’une nouvelle nation du football mondial.

Le Washington Post, aux États-Unis, insiste sur la dimension stratégique du succès marocain. «Le Maroc a imprimé sur la bouteille de son gardien les têtes et préférences de tir des joueurs français», note le quotidien américain, admiratif devant ce degré de préparation. Le journal rappelle le parcours exceptionnel des Lionceaux: vainqueurs de l’Espagne, du Brésil, de la Corée du Sud et des États-Unis avant de faire tomber la France. Une épopée qualifiée de «conte africain devenu réalité».

Au Brésil, Globo Esporte félicite le Maroc pour sa revanche symbolique sur la France, trois ans après la demi-finale du Mondial 2022 au Qatar. Le média écrit: «Le Maroc confirme son rang de nouvelle puissance mondiale». Il parle d’un football «séduisant, organisé et inspiré», soulignant que le Maroc a surclassé le Brésil en phase de groupes avant de poursuivre son ascension irrésistible.

Dans le monde arabe, la fierté est immense. Arriyadiyah en Arabie saoudite titre: «Le Maroc élimine la France et s’envole vers la finale». Le quotidien met en avant l’esprit combatif et la discipline des jeunes Marocains. Aux Émirats, Emarat Al Youm célèbre les Lionceaux «qui ont fait plier le coq français». Le média rappelle que le Maroc devient le deuxième pays arabe et le troisième africain à atteindre une finale de Coupe du monde U20, après le Qatar en 1981, le Nigeria (1989 et 2005) et le Ghana en 2009.

En Italie, Corriere dello Sport parle d’un «exploit absurde et magnifique»: «Le Maroc vole en finale après avoir utilisé ses trois gardiens». Le quotidien souligne la maîtrise collective et la force mentale des Lionceaux. L’entrée de Misbahi dans les dernières secondes est décrite comme «un geste d’audace et de foi qui restera dans l’histoire du football».

Le journal égyptien Al-Ahram souligne la portée historique: «Le Maroc devient le premier pays arabe et le troisième africain à atteindre la finale du Mondial des jeunes». Pour le quotidien du Caire, c’est un triomphe continental, symbole de l’essor du football africain.

Enfin, en Belgique, La Dernière Heure rend hommage au parcours de Mohamed Ouahbi, ancien formateur d’Anderlecht, et à plusieurs joueurs formés à Neerpede, comme Ali Maamar, Anas Tajaouart et Ismaël Baouf. Le journal loue la discipline, la solidarité et l’esprit collectif du groupe marocain: «Ils ne jouent pas pour eux, ils jouent pour leur pays».

Partout, les journaux reprennent la même idée: le Maroc a changé de dimension. Cette qualification historique n’est pas un accident, mais l’aboutissement d’un travail patient, fondé sur la formation, la discipline et la fierté nationale. Les Lionceaux ont conquis le monde avec humilité, talent et courage. Dimanche, face à l’Argentine, ils ne joueront pas seulement une finale: ils défendront l’honneur d’un continent et l’espoir d’une génération.

Par Adil Azeroual
Le 16/10/2025 à 11h25