Pour la première fois de son histoire, la sélection marocaine participera à un troisième Mondial de suite. Il fut un temps où la moindre qualification était célébrée comme un exploit et donnait lieu à une quasi fête nationale. Aujourd’hui, la passe de trois à été fêtée dans le calme et la sobriété, comme une suite logique et attendue dont personne ne doutait.
Le changement d’attitude, voire de mentalité, traduit la vague de succès sur laquelle surfent les Lions de l’Atlas. Les Marocains sont sur leur nuage et rien ne semble les perturber. C’est de bonne guerre, mais il ne faut pas faire la fine bouche.
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La meilleure manière de célébrer cette nouvelle qualification au Mondial est d’enchaîner avec une nouvelle victoire, dès aujourd’hui, en terre zambienne. Il y a un élan et il faut en profiter, encore et encore. Les Marocains ont remporté leurs 13 derniers matchs, un chiffre totalement fou. Ils peuvent même viser le record absolu (15 victoires de rang) détenu par deux grandes nations du football mondial: l’Allemagne et l’Espagne.
Attention, toutefois: ce record symbolique n’est pas un objectif en soi. C’est un bonus éventuel, rien de plus. Il ne doit pas devenir une obsession ou une source de pression. En Zambie, Walid Regraqui devrait d’abord penser à faire tourner. Il faut faire souffler certains cadres (Hakimi pour commencer) et donner du temps de jeu aux quelques nouveaux venus.
Face au Niger (5-0), le sélectionneur national a eu la bonne idée de faire démarrer un Neil El Aynaoui, pour sa grande première, qui a disputé l’intégralité du match. C’est exactement ce qu’il fallait faire puisque le garçon est appelé à jouer un rôle important dans l’optique de la CAN, dans trois mois.
D’autres joueurs sont dans ce cas. Comme Igamane, auteur d’une belle entrée et dont les débuts en club (Lille) sont prometteurs. Rien de mieux que de lui faire, enfin, débuter un match avec les Lions.
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On l’a compris, la préparation de la CAN commencera aujourd’hui en Zambie. Regragui connaît le noyau dur sur lequel il compte s’appuyer et qui lui a déjà rapporté tant de joies et de succès. Il ne va rien chambouler mais tentera de procéder par petites retouches. Si on ne change pas une équipe qui gagne, on peut toujours l’améliorer. La base des sélectionnables s’est élargie. Des éléments comme Belammari ou Al Harrar, qui viennent de gagner le CHAN, font déjà partie du groupe et d’autres pourraient éventuellement les rejoindre. A petites doses, bien sûr.
S’il y a un point sur lequel Regragui a échoué lors de la dernière CAN, c’est celui des solutions de rechange tactique. Le coach doit envisager ces fameux plans B, C ou D (défense à 3, avec ou sans pistons, milieu à deux ou à quatre…) et installer une vraie concurrence s’il veut se donner les moyens de gagner la prochaine CAN. L’objectif, pour ne pas dire l’obsession (légitime), c’est la CAN!
Entre battre le record mondial du tandem Allemagne-Espagne et gagner la prochaine CAN, le choix est vite fait. Et il n’y a pas photo. N’est-ce pas!













