La Confédération africaine de football (CAF) a enfin réagi à la mascarade de l’ouverture du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), tenue vendredi dernier au stade Nelson Mandela d’Alger.
Dans un communiqué, publié ce dimanche 15 janvier, sur son site officiel, la CAF indique qu’elle a été informée de «certaines déclarations politiques émises lors de la cérémonie d’ouverture du CHAN, en Algérie, soulignant qu’elle va mener des investigations pour établir dans quelle mesure ces agissements violent les Statuts et Règlements de la CAF et de la FIFA».
Mais de qui se joue l’instance panafricaine? Les propos de Zwelivelile Mandla Mandela, petit-fils de Nelson Mandela, incitant les terroristes du Polisario au combat ont été prononcés, dans la langue de Shakespeare, devant le président de la CAF, Patrice Motsepe, et Gianni Infantino, patron de la Fédération internationale de football association (FIFA). Idem pour les cris haineux et racistes contre les Marocains.
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«Ces déclarations politiques ne sont pas celles de la CAF et ne reflètent ni un point de vue ou une opinion de la CAF en tant qu'organisation politiquement neutre», ajoute l’instance africaine de football.
Ce discours de la CAF aurait tenu la route si ce machiavélisme de la junte au pouvoir à Alger s’était déroulé lors d’un dîner au palais d'El Mouradia auquel son président a pris part.
Or, Patrice Motsepe n’était pas un invité parmi d’autres, il était le maître de la cérémonie puisque l’instance qu’il dirige est l’organisatrice du tournoi et de sa cérémonie d’ouverture. La CAF avait, normalement, tout le programme de la cérémonie et connaissait d’avance le texte du discours du petit-fils de l’ancien dirigeant sud-africain.
Le cas contraire serait plus grave que les mots prononcés par le plus opportuniste et moins crédible des descendants de feu Nelson Mandela.
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