Arrivé en provenance du Bayern Munich l’été 2024, Le Lion de l’Atlas Noussair Mazraoui s’est rapidement imposé dans le onze de Manchester United, disputant plus de minutes qu’au cours des deux saisons et demie précédentes réunies. Noussair s’est exprimé à coeur ouvert lors d’une interview avec The National News, en décrivant une année intense, marquée par une adaptation express, la découverte du rythme effréné de la Premier League et une première finale européenne, avant de se projeter sur la Coupe d’Afrique des Nations avec les Lions de l’Atlas que le Maroc accueillera en décembre prochain.
Sur sa première saison à Manchester United, le numéro 3 retient surtout sa régularité et son temps de jeu: «Sur le plan personnel, grâce à ma forme physique et au nombre de matchs que j’ai disputés, je peux dire que j’ai fait une bonne saison».
«J’ai changé d’état d’esprit: être en forme et prêt. Je pense que cela m’a aidé à jouer autant de matchs. Je savais déjà qu’en atteignant mon vrai niveau, je jouerais beaucoup», a-t-il ajouté.
À propos des spécificités de la Premier League, Mazraoui insiste sur l’absence de coupure hivernale et la qualité globale du championnat: «C’était la première fois que je n’avais pas de trêve hivernale. Au contraire, il y a encore plus de matchs. Et puis, il y a la vitesse du jeu. Elle est élevée, mais cela tient aussi beaucoup à la qualité des autres équipes».
Malgré une saison décevante sur le plan collectif, l’ancien joueur du Bayern Munich retient plusieurs points positifs: «J’ai disputé plus de minutes la saison dernière que durant les deux ans et demi précédents réunis. J’ai aussi atteint ma première finale européenne. Ne pas la gagner a fait mal, mais y arriver était déjà une première étape».
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Sur le plan personnel, le joueur polyvalent se décrit comme un coéquipier simple et proche des siens: «Je suis quelqu’un de calme. J’essaie d’être gentil avec tout le monde. En dehors du foot, j’aime passer du temps avec ma famille. Cet été, j’ai essayé la pêche en mer, mais je n’ai rien attrapé»
Concernant ses adversaires les plus compliqués à contenir, il cite notamment l’ailier japonais de Brighton: «Mohamed Salah, Kaoru Mitoma, Anthony Elanga… mais Mitoma a été le plus dur. Au premier match, je l’avais bien tenu. Mais au deuxième, il a marqué deux buts, et je me suis vraiment blâmé».
À propos de son poste préféré, l’international marocain n’hésite pas: «Arrière droit reste mon poste préféré, celui où je me sens le mieux. Là, tout est naturel».
Mazraoui apprécie les qualités humaines de son entraîneur Ruben Amorim: «C’est un grand entraîneur et une grande personne. J’aime beaucoup travailler avec lui. Il a beaucoup de valeurs, qui sont aussi les miennes».
La finale perdue à Bilbao reste un regret amer: «On a su contrôler le jeu, avoir beaucoup de passes, mais collectivement, on n’a pas trouvé la solution pour marquer. C’était un peu le résumé de notre saison».
À propos de la pratique du football pendant le Ramadan, il assume sans détour: «C’est comme n’importe quel autre mois, sauf qu’il n’y a ni nourriture ni eau. Mais je dois toujours jouer, courir, donc pas d’excuses. Ma foi est tout pour moi. C’est un petit prix à payer».
Enfin, il évoque la prochaine CAN que le royaume accueillera: «Je pense que ce sera incroyable, une CAN exceptionnelle dans notre pays. Cela fait très longtemps qu’on ne l’a pas gagnée, donc la pression et les attentes sont élevées. On a une grande équipe, un grand entraîneur».
Et d’ajouter sur les infrastructures en construction pour la CAN et le Mondial 2030: «La fédération et tout le monde travaillent pour que ce soit une expérience unique, pour nous, pour les autres pays et pour les supporters. Et avec la perspective de la Coupe du monde 2030, ce sera encore plus grand».
Noussair Mazraoui. DR














