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Il y a un an, le Qatar…

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Ce que le Maroc a gagné, depuis le Mondial, c’est un état d’esprit, une dynamique et une «zénitude». Des atouts «invisibles» mais ô combien déterminants.
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Il y a très exactement un an, le 18 décembre 2022, le Mondial du Qatar s’achevait en apothéose avec la finale Argentine–France. Laquelle a été précédée, la veille, par la «petite finale» ayant opposé le Maroc à la Croatie (1-2). Un an, c’est beaucoup et c’est si peu.

Il y a un an, donc, nous sortions d’un Mondial exceptionnel et d’une parenthèse enchantée. Nous étions sur un nuage. Malgré une défaite amère et quelques erreurs d’arbitrage lors de la demi Maroc–France (0-2), que l’on n’est pas près d’oublier…

Bien entendu, l’état de grâce dans lequel se trouvait la dream team de Walid Regragui ne dura pas longtemps. C’est la loi du sport, pour ne pas dire de la vie. Passé l’euphorie, on passe à autre chose. Parce qu’il faut bien enchainer, retrouver la compétition, et descendre de son magnifique petit nuage.

Pour les Lions de l’Atlas, la descente n’a pas été si mauvaise. On pouvait craindre le pire car il n’est jamais facile de remobiliser des joueurs qui ont déjà atteint une sorte de nirvana.

La plupart des cadres qui ont mené la campagne du Qatar sont encore là. Ce n’est pas par fidélité du coach Regragui, qui est avant tout un pragmatique. Il n’y a pas eu de crash en plein ciel et les héros du Qatar ont bien enchainé, malgré quelques petits soucis passagers.

Un an après, les Hakimi, Bounou, Aguerd, Ziyech, En-Nesyri ou Amrabat sont bel et bien là. Et plus motivés que jamais. Ce qui les motive, justement, c’est ce message que le sélectionneur a su glisser dès la fin de la parenthèse du Mondial: «Le prochain objectif s’appelle l’Afrique». Dans ces conditions, le relâchement devient impossible.

Depuis et au-delà du bilan sportif de cette sélection, honnête sans être exceptionnel, c’est surtout l’état d’esprit et le niveau d’engagement qu’ils ont réellement. C’est là que le curseur a bougé. Quand le Maroc, par exemple, bat le Brésil en amical (2-1, mars 2023), c’est à cet état d’esprit et à cette confiance intérieure qu’il le devait.

C’est également cela qui explique l’intégration, plutôt sereine, de jeunes éléments comme Saïbari, El Khannous et les autres. Parce qu’il est plus facile de s’intégrer à un collectif huilé et à un groupe soudé, qui ont des certitudes dans le jeu et sont capables de (bien) vivre ensemble.

Ces questions auront toute leur importance au moment où le Maroc aura à défendre son statut de favori, lors de la CAN qui s’ouvre dans moins d’un mois. Il ne faut pas perdre de vue que, jusqu’à un passé récent, les Lions de l’Atlas nous avaient habitués à des trous d’air dans la période qui suivait un Mondial réussi. Rappelez-vous du crash post-Mexico 1986, quand les Marocains sont passés à côté de la CAN 1988, pourtant organisée au Maroc.

Sommes-nous à l’abri de ce genre de désillusion? Oui et non.

Quelque chose nous dit que cette génération 2022 ne nous a pas encore tout donné. Elle a toujours faim et elle en a sous le capot. C’est Regragui qui le rappelait, d’ailleurs: cette génération n’a encore rien gagné. Et pour gagner, elle aura besoin de ces qualités qui dépassent le sportif, le technique et le tactique: un état d’esprit et un mental en acier.

Par Footix marocain
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