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L’équipe nationale au-dessus de tout le monde? Vivement!

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Vahid a compris que l’un des derniers obstacles qui empêche l’envol du football marocain, même celui des clubs, s’appelle la discipline. Et il a raison d’insister.
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Ce qui est bien avec Vahid, c’est qu’il dit ce qu’il a sur le cœur. Et il le dit vertement. Cela peut heurter des sensibilités. Mais l’avantage, c’est qu’il remet au cœur des débats quelque chose que l’on ignore, ou à laquelle on n’accorde pas beaucoup d’importance: ce qui fait la différence, dans le haut niveau, c’est le sérieux, la discipline, la motivation, l’esprit de groupe. Voire le sacrifice, carrément.

On a vu ce qui s’est passé récemment avec le cas Ezzalzouli. Le jeune joueur, qui compte à peine quelques matchs en pro avec Barcelone, a commencé par dire oui, avant de dire non à la sélection. Pour Vahid, et il a raison sur ce point, ce n’est pas un problème. Si un joueur ne veut pas de la sélection, la sélection ne voudra pas de lui. C’est limpide comme message. Et c’est juste.

Avant Ezzalzouli, auquel on peut souhaiter un bel avenir, il y a eu d’autres cas de joueurs qui ont dit oui ou presque, avant de se raviser. Citons parmi les plus récents Sofiane Diop, Mattéo Guendouzi ou encore Marouane Fellaini. Sans oublier Adil Rami, qui est devenu champion du monde avec l’équipe de France. 

Dans tous les cas, il y a quelque chose qui s’avère supérieure au talent: c’est la motivation. Si le Maroc appelle Mbappé ou Messi et que les deux viennent en trainant la patte, à reculons, ils seront mauvais et leur apport sur le terrain sera nul, voire néfaste auprès du groupe. Donc non, merci, qu’ils restent là où ils sont, l’équipe nationale peut se passer d’eux dans ces conditions.

Moralité: autant avoir un joueur moyen mais motivé, discipliné, à l’influence positive sur et en dehors du terrain, qu’une star peu impliquée et impossible de gérer.

Plusieurs joueurs talentueux auraient pu prétendre à la sélection. Nous avons tous suivi les cas Ziyech et Mazraoui. Il faut y ajouter Belhanda et Harit. Tous ces garçons auraient pu jouer un rôle de leaders dans cette sélection.
Mais voilà, ils ne brillent pas et ne jouent pas suffisamment en club (Harit). Leur motivation n’est pas totale (Mazraoui). Leurs écarts de conduite sont nombreux ou leur influence n’est pas forcément positive (Belhanda, Ziyech). Donc non, merci, l’équipe nationale fera sans eux. Leur talent à lui seul ne suffit pas, ou ne suffit plus, devrait-on dire.

Car Vahid a compris que l’un des derniers obstacles qui empêche l’envol du football marocain, même celui des clubs, s’appelle la discipline.

On ne compte pas le nombre de plantages à cause de cette absence de discipline: cas par exemple du Mondial 1994 et de sa gestion littéralement bordélique. On ne compte pas le nombre de CAN ratées à cause des écarts non sanctionnés des pseudo-stars, et de l’interventionnisme des dirigeants et des personnalités sportives ou politiques dans la composition des équipes, la sélection de tel ou tel joueur, le choix des lieux de concentration, etc.

Il faut rappeler que les meilleures réalisations des Lions (Mondial 1986, CAN 1976 ou 2004) l’ont été avec des groupes unis et surtout protégés, avec des sélectionneurs responsabilisés et des joueurs impliqués.

Pour retrouver les sommets africains, le Maroc a besoin d’un Vahid fort et, derrière, d’un commando qui parle le même langage et où chacun est prêt à tout risquer pour son coéquipier. C’est cela l’amour du maillot, au-delà des discours creux et des déclarations intempestives (nous sommes favoris, nous allons tout gagner) qui précèdent généralement des rendez-vous aussi importants que la CAN.

Par Footix marocain
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2 commentaires /

  • tangerino
    Le 03 Jan. 2022 à 15h06
    Oui mine de rien quelque chose est en train de se passer au plus haut niveau du foot marocain et Vahid n'y est pas pour rien et compte tenu des résultats et du jeu produit on ne peut que le laisser travailler. Maintenant j'espere que la mayonnaise de son 3-5-2 va continuer à prendre, il n'y a pas de raisons. Et si je me souviens bien la derniere fois qu'on est allé à une CAN avec un 3-5-2 bien roder c'était en 2004 en Tunisie avec B.Zaki et une équipe qui disposait de talents moindres que l'actuel équipe en qualité comme en quantité. Même sans Ziyech, Mazraoui et Harit, on arrive avec une grosse équipe. Et c'est là peut-être le plus significatif du foot marocain, car il n'y a pas beaucoup d'équipes surtout africaines qui peut se permettre de se passer de ces 3 noms et de rester compétitives.
  • Hakim
    Le 03 Jan. 2022 à 14h25
    Vahid est un médiocre entraîneur, il n'apportera rein à l'équipe National.
    Vous allez le voir a cette CAN2022,

    Pour Ziyach et Mazraoui, le Maroc perd deux talent a cause d'un hystérique entraîneur qui ne comprend pas la mentalité des jeunes.
    Mazraoui n'est plus convoquer parceque il ne voulais plus boire d'eau, être exclus de la sorte par ce monsieur et lamentable.
    Le Maroc va perdre beaucoup de jeune talent, qui ne vont plus venir jouer pour l'équipe National, si les entraineurs garde la même mentalité que Vahid,
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