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Mondial 2022: les lauréats de l'Académie Mohammed VI, symboles de la réussite marocaine

Azzedine Ounahi et Youssef En-Nesyri contre le Portugal, le samedi 10 décembre 2022. © Copyright : DR
Travail, exemplarité et excellence sont les valeurs de ce lieu qui a fait de la formation marocaine une référence à l’international. Certains héros de la Coupe du monde 2022 ont fait leurs classes à l’Académie Mohammed VI de Football (AMF) à Salé, qui forme l'élite du ballon rond.
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Huit des seize Lions de l’Atlas qui ont joué contre le Portugal, samedi 10 décembre au Stade Al-Thumama de Doha en quart de finale de la Coupe du monde 2022, sont issus des différents centres de formations nationaux. Deux d’entre eux sont des purs produits de l’usine à talents par excellence: l’Académie Mohammed VI de Football (AMF). Ce joyau de l’infrastructure nationale forme l’élite du football national.

En-Nesyri, monsieur record

Ses entraîneurs mettent toujours l’accent sur sa générosité, son sens du sacrifice et son abnégation. Des qualités qui en font un attaquant atypique, loin des «modèles» auquel le football moderne nous a habitués.

Youssef En-Nesyri, auteur du but de la victoire face à la Seleção, est devenu le premier marocain à marquer lors de deux éditions consécutives et surtout le meilleur buteur de l’histoire du Maroc en Coupe du monde, avec trois réalisations, en 2018 et 2022.

Il a ainsi dépassé ses illustres prédécesseurs Abderrazak Khairi (deux buts en 1986) et Salaheddine Bassir et Abdeljalil Hadda (deux buts en 1998).

Pour offrir sa qualification historique au Maroc, l’inoxydable buteur un fait un saut 2m78 de hauteur, un record dans l’histoire de la Coupe du monde, avant de mettre Diogo Costa au tapis. Avant lui...Cristiano Ronaldo s’était élevé à 2m56.

En somme, En-Nesyri, arrivé à l’AMF à seulement 12 ans, a réussi là où Roger Milla, El-hadji Diouf ou Asamoah Gyan ont échoué: envoyer l'Afrique en demi-finale de Coupe du monde. Il sera à jamais le premier.

Ounahi, pleine lumière

Azzedine Ounahi, indispensable dans le milieu de terrain des Lions, est un des joueurs de l’ombre les plus brillants. À 22 ans, c’est celui qui a le plus couru hier soir contre le Portugal avec notamment 12,14 kilomètres parcourus, 72 sprints et 162 courses à haute intensité.

Ounahi est aussi le joueur qui a fait le plus de pressions défensives (76) et celui qui a offert le plus de solutions à ses coéquipiers (67). Dynamo de cette équipe, réservé et timide, le milieu relayeur droit s’est révélé aux yeux de tous lors de ce tournoi.

Luis Enrique, l’exigent (et désormais ancien) sélectionneur de l’Espagne, l’avais comblé d’éloges après le huitième de finale remporté par les Lions face à la Roja (0-0, t.a.b 3-0): «j’ai été agréablement surpris par le numéro 8. Je ne me rappelle plus son nom, j’en suis désolé. Mon Dieu, mais d’où vient ce garçon? Il a très bien joué».

Ses gestes techniques insensés, ses prises de risque étonnantes mais toujours calculées, ses accélérations inouïes ont impressionné le public ô combien exigent de la sélection nationale. Les observateurs s’accordent à lui prédire un avenir loin d’Angers. Peut-être dès cet hiver?

Nayef Aguerd, ce qui se fait de mieux

Formé à l’AMF, passé par le FUS (sous un certain Walid Regragui), avant de s’envoler pour la France (Dijon puis Rennes) pour enfin rejoindre l’Angleterre (West Ham), Nayef Aguerd est également un symbole de la réussite du pur produit national.

Immense face aux armadas offensives belges et espagnoles, le joueur a dû déclarer forfait face aux Portugais car touché aux ischio-jambiers, à la 84e minute du huitième de finale contre la Roja. Remplacé par un grand Jawad El Yamiq, le longiligne défenseur central reste tout de même numéro 1 dans la hiérarchie.

Altruiste, décomplexé, fort sur l’homme...c’est un des artisans de la campagne mondiale gagnante des Marocains. Son entente parfaite avec Romain Saïss promet à bel avenir à cette équipe déjà historique.

Fils et neveu d’anciens joueurs professionnels, c’est aussi un des meilleurs ambassadeurs de l’Académie Mohammed VI. Également très impliqué dans ses études, il a, par ailleurs, obtenu son bac, option scientifique, avec mention bien en 2014.

La réussite de cette équipe nationale et sa folle ascension est donc le fruit de la formation «Made in Morocco» qui produit des joueurs de qualité capables de concurrencer, et en l’occurrence de surclasser, des joueurs issus des meilleurs centres de formation d’Europe.

Le porte-drapeau de la formation nationale, le vivier de la sélection, c’est bel et bien l’Académie Mohammed VI. Ses lauréats font la joie des Marocains, et c’est loin d’être fini.

Par Oumeïma Er-rafay
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