Reda Ryahi a diffusé récemment des vidéos sur les réseaux sociaux qui ont suscité moult interrogations. Et pour cause, son comportement, ses gestes et ses propos laissent perplexes.
Commentant ces sorties de l’ancien grand footballeur, nombreux sont ceux qui sont allés vite en besogne en disant qu’il (Reda Ryahi) «souffrait de troubles psychiques».
Ce mardi 14 avril, son entourage, dont son ancien coéquipier Adil Saasaa, ont démenti fermement ces allégations. «Reda Ryahi va bien et ne souffre d’aucun problème psychique», a affirmé ce dernier dans une déclaration à la presse.
Tant mieux. Et c’est tout ce que souhaitent les férus du foot, ceux qui ont eu l’occasion de le côtoyer, de jouer avec ou contre lui, et ceux qui l’ont vu à l'oeuvre.
Le héros de toute une ville
Si le Difaa Hassani d’El Jadida (DHJ) n’a jamais remporté le championnat national de football et ne compte dans sa vitrine qu’une seule Coupe du Trône, ce n’est pas parce que les grands joueurs lui faisaient défaut, mais il s’agit d’un aléa dont on ignore la raison. Il fut cependant trois fois vice-champion du Maroc et trois fois finalistes de la Coupe du Trône.
Pour autant, le Difaa a toujours été grand pourvoyeur de talents qui ont fait le bonheur de clubs d’ici et d’ailleurs. D’Ahmed Makrouf (Baba), auteur du but ayant offert au Maroc sa seule et unique Coupe d’Afrique des Nations (CAN-1976), à Zakaria Hadraf, en passant par Azzedine Amanallah et Reda Ryahi, le DHJ a de quoi se targuer.
Et de tous ces joueurs qui ont marqué l’histoire du club, il y en a qui a particulièrement gagné les cœurs et les esprits. Au point qu’on le considère comme le meilleur footballeur de toute l’histoire du club. Il s’agit de Reda Ryahi.
Né le 1er juillet 1972 à El Jadida, Reda a naturellement porté les couleurs du club de sa ville natale, de 1990 à 1997. Il était alors l’un des meilleurs à son poste (milieu de terrain). Beaucoup de clubs veulent le recruter, mais c’est finalement le Raja de Casablanca qui réussit à le chiper. Il passe avec les Verts trois belles saisons (1997-2000) durant lesquelles il s’adjuge trois championnats du Maroc (1998, 1999 et 2000), deux Coupes des clubs champions (actuellement Ligue des champions) et dispute la Coupe du monde des clubs au Brésil (2000).
Ses prestations remarquables lui valent d’être appelé en équipe nationale par feu Henri Michel.
Sa petite taille, ses dribbles, sa finesse sont à l’origine du surnom qu’on lui a donné «Le Maradona jdidi» pour sa ressemblance flagrante avec la star argentine.
Une vie dure
L’estime dont jouit Reda Ryahi auprès de ses pairs est inestimable. Les publics des quatre coins du Royaume lui vouent estime et considération. Même s’il a tendance à se faire discret, l’ancien footballeur est salué comme un héros.
A El Jadida, le nom de Reda Ryahi résonne comme maestro venu d’autres temps. Mais cela ne lui a jamais tourné la tête. Il est toujours resté modeste et fort sympa.
Reda Ryahi fut un grand footballeur, représentant une génération issue de la misère et qui s’est affirmée. Il mérite une attention particulière et beaucoup de respect.
Salut l’artiste.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte