Soufiane El Bakkali n’a pas réussi l’exploit d’un troisième sacre consécutif sur 3.000 m steeple. Lundi à Tokyo, le champion olympique marocain a été devancé par Geordie Beamish.
Le Néo-Zélandais s’est imposé au sprint en 8:33.88, devançant d’un souffle le Marocain, qui a terminé deuxième en 8:33.95. Le Kényan Edmund Serem complète le podium avec un chrono de 8:34.56.
Soufiane El Bakkali. AFP
Pour la première fois depuis 2019, le podium mondial du steeple a échappé au Marocain, qui s’incline avec panache mais voit sa série victorieuse prendre fin.
Cette défaite dépasse le simple cadre d’un résultat individuel. Dans un contexte où l’athlétisme marocain peine à se renouveler, El Bakkali incarnait l’ultime flambeau d’un héritage glorieux, celui des Hicham El Guerrouj, Saïd Aouita et Nezha Bidouane. En perdant sa couronne mondiale, le Fassi rappelle à quel point le Maroc dépend d’un seul athlète pour exister au plus haut niveau.
Malgré ce revers, le bilan reste exceptionnel pour Soufiane El Bakkali: double champion du monde (Eugene 2022, Budapest 2023) et champion olympique (Tokyo 2021). À seulement 29 ans, il demeure une référence incontestée du steeple et reste l’un des plus grands champions de l’histoire sportive marocaine.













