On dirait, à entendre les pessimistes, que depuis douze ans, l’essor de l’équipe nationale a été fatalement paralysé dans les échéances cruciales, que tout décroît aux moments décisifs. S’il y a cependant un fait avéré, éclatant, c’est que la situation des Lions a connu d’immenses développements, des améliorations manifestes et des progrès sensibles.
Samedi, Les Lions de l’Atlas se mesureront aux Lions indomptables dans le cadre des éliminatoires de la CAN. En tant que pays organisateur, le Cameroun est qualifié d’office pour la compétition africaine. L’équipe a pris part à ces éliminatoires pour ne pas avoir à dépenser des trésors de tractation à convaincre de grandes écuries de rivaliser contre elle.
Hervé Renard, présent à Yaoundé avec ses protégés depuis le 8 juin, s’engage dans une vraie course contre la montre pour préparer son effectif à cette échéance capitale. Le sélectionneur national souhaite trouver dans ce département cet esprit de conciliation qui laisse les opinions vivre côte à côte sans se s’entrechoquer et qui permettra de concentrer les efforts de tous vers un but commun : la qualification à la Coupe d’Afrique des nations 2019.
Au fond, de quelque façon qu’on groupe les chiffres ou les faits, tout se réduit à ceci : il s’agit de livrer une bonne prestation et de ne pas surcharger la vie intérieure de l’équipe par une nouvelle déroute.
Tandis que la sélection nationale se tient dans une habile réserve, Al-Massae nous informe dans sa livraison du 9 juin, que cette rencontre sera vive, intéressante, sans être, à ce qu’il semble, bien décisive, puisque les résultats des Lions indomptables ne sont pas pris en considération.
Le sélectionneur national combine ses plans. Il cherche la formule magique qui lui permettra de redresser une équipe à demi-désorientée. Une grande épreuve l’attend sans doute à Yaoundé. Il peut écrire une belle page qui lui permettra d’affermir l’influence qu’il a exercée et faire un pas de plus vers la qualification.
Perçue par l'opinion comme une formalité, cette rencontre, qui sera dirigée par un trio éthiopien, permettra à Renard de lancer dans l'arène les néophytes Mimoun Mahi (23 ans) et Yassin Ayoub (24 ans), qui seront titularisés pour leur première sélection.
