CAN 2021: le Cameroun davantage fragilisé, voici pourquoi

DR

Alors que le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, est arrivé ce matin du lundi 20 décembre au Cameroun en vue de discuter de l’avenir de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2021), un incident s’est produit simultanément, qui risque de donner de nouvelles raisons aux plaideurs pour un report, voire une annulation.

Le 20/12/2021 à 15h03

Alors même que le patron de la CAF se trouve dans la capitale camerounaise Yaoundé pour débattre de l’avenir de la CAN 2021, une grève a lieu dans l’une des plus importantes infrastructures sportives censées abriter la grand-messe africaine: le Stade d'Olembé où sont programmés les cérémonies d’ouverture et de clôture.

Selon le site Actucameroun qui rapporte l’information dans son édition de ce lundi 20 décembre, des employés des entreprises sous-traitantes débrayent en protestation contre les conditions de travail. 

«A la cause de cette grève, ces employés évoquent la dégradation des conditions de travail, la préservation des droits professionnels et le non-paiement de la totalité de la facture en date», indique le média camerounais.

Au départ, toujours selon cette même source, les grévistes avaient prévu d’entamer leur mouvement de protestation le 23 décembre, mais ils l’ont avancé. Et pour cause: «les responsables de Magil (groupe chargé des sous-traitances) vont en congé dès ce mercredi 22 décembre. Ainsi, la mobilisation des grévistes prendra forme par la suspension de travail 7h30- 18h».

Pis encore, révèle Actucameroun, qui dit se référer à une source proche du dossier, «la société Magil aurait changé de dénomination (FMA) question de contourner les paiements des prestataires».

Voilà qui met à mal les autorités camerounaises qui tiennent mordicus à la tenue de la CAN au temps prévu, et conforte dans leurs arguments ceux qui appellent au report ou à l’annulation.

Ainsi, en plus de la propagation du nouveau variant du coronavirus Omicron, un problème majeur s’ajoute pour mettre dans une position difficile les autorités camerounaises. D’autant plus que les travaux du stade d'Olembé avaient été lancés il y a dix ans. «Ils piétinent toujours», affirme le site susmentionné. 

Ainsi, au-delà des pressions des clubs européens et de la FIFA ainsi que la propagation d’Omicron, les infrastructures, talon d’Achille du pays de Samuel Eto'o, par ailleurs fraichement élu président de la Fédération camerounaise de football, sont aussi un argument de taille pour reporter cette édition.  

Le verdict sur le maintien, le report ou l’annulation de la CAN devrait être annoncé mercredi prochain, 22 décembre. 


Par Khalid Mesfioui
Le 20/12/2021 à 15h03