L’envol de En-Nesyri qui a envoyé le Maroc en demi-finale du Mondial (2022), l’éclat de Targhalline avec les Olympiens médaillés de bronze à Paris, les parades «Oliver Kahnesques» du jeune Bellaarouch avec les Lionceaux (U17) Champions d’Afrique... autant d’exploits marquants qui incarnent l’appoint combien grandissant d’une enceinte qui fait rayonner la «Nation» footballistiquement.
Faudrait-il encore mentionner que sept joueurs faisaient partie de la sélection nationale U20, vice-championne d’Afrique, qui a validé son billet pour la prochaine Coupe du monde, 20 ans après: Hamza Koutoune, Fouad Zahouani, Houssam Essadak, Abdelhamid Aït Boudlal, Yassir Zabiri, Mouad Dahak et Ahmad Khatir.
A ce propos, Tarik El Khazri, responsable de détection et de recrutement au sein de l’Académie Mohammed VI de football, a relevé que «le dessein primordial que s’assigne cette pépinière de talents est de hisser haut le drapeau du Royaume lors des échéances continentales et internationales».
Qu’ils s’engagent avec des clubs nationaux ou partent ailleurs, les joueurs formés à l’Académie «avancent à pas sûrs, tout en restant indéfectiblement attachés à un objectif ultime: Intégrer une sélection nationale et faire briller les couleurs du Maroc dans les compétitions d’envergure», a précisé M. El Khazri dans un entretien accordé à la MAP.
Initiative Royale pionnière, l’Académie Mohammed VI de football, inaugurée par le Souverain en 2010, a bel et bien «métamorphosé» le football national, confortant sa résonnance en Afrique et ailleurs.
De l’épopée qatarie à la qualification au Mondial U20, le ballon rond marocain ne cesse de s’attribuer une réputation, pour le moins, «transcontinentale».
De toute évidence, se déploie un travail (très) persévérant derrière toutes ces réussites.
Selon le responsable, la formation prodiguée par l’Académie vise principalement le haut niveau. «Elle est orientée, sans préférence, aussi bien vers des clubs nationaux qu’étrangers...», a-t-il insisté.
«Nous avons les meilleures pépites du Maroc», s’est félicité Tarik El Khazri, mettant en avant «une politique de suivi et d’accompagnement depuis l’entrée jusqu’à l’aboutissement et bien au-delà».
En effet, plusieurs talents de l’AMF sortent du lot par leur précocité, leur performance, leur force mentale et physique...
Cette «libre diversité» dans le choix de destination constitue l’essence même de la politique de l’Académie.
De même qu’il existe des joueurs de l’Académie «qui ont frappé d’admiration les techniciens de clubs étrangers, 15% de l’effectif de la Botola D1 y sont formés», s’est réjoui le responsable.
Par ailleurs, El Khazri a insisté que le recrutement se fait en toute transparence, uniquement sur la base du talent. «La médiation n’a nullement la moindre place», a-t-il avancé.
«Nous avons une stratégie de détection au niveau national baptisée: La régionalisation de détection et de développement des joueurs», a-t-il expliqué.
El Khazri a, dans ce sens, fait savoir que chaque région du Maroc ou presque, dispose d’une structure visant le dénichement des meilleurs talents «avec un nombre très limité», en s’appuyant sur les volets technique, tactique, physique, social et mental.
Actuellement, «nous parlons de 450 enfants, âgés de 9 à 13 ans, dans toutes les régions», a relevé El Khazri. «Seulement 16 à 18 seront admis, a-t-il dit, ajoutant que le reste sera orienté vers des centres fédéraux ou vers des clubs».
S’avérant primordiales dans l’amélioration d’un joueur, les technologies de préparation athlétique et de suivi psychologique trouvent pleinement leur place dans la stratégie de formation.
Par-delà la dimension proprement sportive, El Khazri a mis l’accent sur l’aspect éducatif et pédagogique, en relevant que l’AMF demeure le premier Centre en Afrique qui dispose d’un cursus sport/études.
Tarik El Khazri a finalement émis le souhait de voir l’ossature de l’équipe nationale composée essentiellement des talents de l’Académie Mohammed VI de football d’ici le Mondial 2030 qu’organisera le Maroc, conjointement avec l’Espagne et le Portugal.