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Apprendre à perdre c’est aussi gagner le respect de tous

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C’est devenu une mauvaise habitude de retirer la médaille de finaliste, on l’a vu la veille de cette finale, lors de la finale de la Ligue des Champions d’Europe, les joueurs de l’Inter déçus l’ont fait mais au moins ils ont attendu de quitter le podium. Le respect aux officiels passant devant la frustration légitime du perdant.
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Le WAC a conservé son titre de champion d’Afrique moins d’une heure. Ses joueurs gonflés à bloc avaient ouvert le score sur balle arrêtée par Yahya Attiat-Allah, la révélation marocaine du dernier mondial, avant de se faire rejoindre sur corner, magnifiquement tiré 51 minutes plus tard, et repris par le joueur d’Al Ahly Mohamed Abdelmonem.

Ce but d’égalisation mettait fin au rêve entretenu toute une semaine d’un nouveau titre. D’autant que c’était la première fois qu’un club marocain avait la possibilité de conserver son statut de meilleur club du continent.
 
La déception était lourde pour les joueurs qui ont tout donné. Ils avaient parfaitement entamé le match en mettant la pression sur les joueurs égyptiens, les poussant à la faute. Ils les faisaient même sortir du match, un exploit face à une équipe aussi expérimentée qu’Al Ahly, le club le plus titré d’Afrique, et qui vient par cette nouvelle victoire conforter son statut.

Cette déception se lisait sur les visages des joueurs du WAC et des larmes coulaient sur les joues de certains, suscitant l’affection du public. C’était suffisant, ce n’était pas la peine d’en rajouter et de systématiquement retirer la médaille du finaliste que venait de leur accrocher au cou le Président Sud-Africain de la CAF, Patrice Motsepe. C’est ridicule et très mal vu. La colère du Président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, était légitime et visible. On l’a vu réprimander les joueurs sur le champ. Certains lui ont reproché, ils ont tort.

C’est devenu une mauvaise habitude de retirer la médaille de finaliste, on l’a vu la veille de cette finale, lors de la finale de la Ligue des Champions d’Europe, les joueurs de l’Inter déçus l’ont fait mais au moins ils ont attendu de quitter le podium. Le respect aux officiels passant devant la frustration légitime du perdant.

Les joueurs de football devraient s’inspirer de leurs collègues du rugby. Ces derniers ont instauré une tradition festive, amicale et sportive en complète adéquation avec l’esprit de ce que devrait être le sport et ses valeurs, la troisième mi-temps. A la fin de chaque match les deux équipes, que ce soit en finale ou pour un match ordinaire, se retrouvent pour un diner de l’amitié au cours duquel ils échangent cadeaux et souvenirs. Cette troisième mi-temps porte bien son nom, elle fait partie intégrante de la confrontation et celle qui oppose les rugbymen est autrement plus musclée.

On en est loin, en football lorsque le match se termine au coup de sifflet final, il y a parfois des prolongations dans les couloirs menant aux vestiaires. Ce n’était pas le cas à Casablanca, bien heureusement.

Mais en ayant une attitude négative, ils transmettent leur frustration de joueurs à leurs supporters. On a vu les jets de bouteilles à la fin du match aller du public cairote, c’est honteux! Ils avaient pourtant gagné mais le but marqué par le WAC à la fin du match les mettait en danger. Il n’en fut rien et c’est bien dommage pour le club casablancais.

L’attitude, l’état d’esprit et le comportement des joueurs influe sur le comportement du public.

Au lieu d’écouter leur colère, les joueurs et leurs supporters devraient regarder ce qu’il se passe ailleurs et s’inspirer des meilleurs. Et ce qui vient à l’esprit c’est le dernier match de la dernière journée de Bundesliga, le championnat allemand. Dortmund jouait à domicile. Une petite victoire dans un match, où ils étaient largement favoris, leur suffisait pour mettre fin au règne de leur plus grand rival, l’ogre du football allemand, le Bayern Munich.

Ils vont finir par tout perdre, la déception et l’énorme frustration ne les a pas empêchés de se rendre au coin du stade pour communier avec leur fidèle public. Très souvent, dans d’autres stades, à la fin d’un match perdu à domicile, les joueurs locaux font le tour du stade pour applaudir le public, demander pardon pour l’échec et lui dire merci de s’être déplacé.

C’est cet esprit que l’on souhaite inculquer aux nôtres. Quitte à s’inspirer de l’autre autant copier ses meilleures pratiques. C’est la leçon que l’on doit retenir de cette finale perdue sur la seule erreur de placement de la défense wydadie.

Apprendre à perdre, c’est aussi gagner le respect de tous.

Par Larbi Bargach
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