Depuis 1976, année de notre unique sacre continental, cinquante ans se sont écoulés. Un demi-siècle. Un temps long, qui a vu naître des générations entières nourries par les récits de Faras, Baba, Hazzaz, Dolmy, et tant d’autres figures tutélaires du football marocain. La CAN Maroc-2025 n’est pas un tournoi: c’est une héritière. Celle d’un espoir profond, transmis de père en fils, qui porte la promesse d’un accomplissement national.
Aujourd’hui, le pays se tient à la croisée des chemins. Une organisation grandiose, des infrastructures rénovées, une ferveur déjà palpable dans chaque ville, chaque rue, chaque café. Mais au-delà des stades flambant neufs et de l’effervescence médiatique, il y a l’essentiel: l’union sacrée autour des Lions de l’Atlas.
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Car l’heure est venue de croire, totalement, sans retenue, en Walid Regragui et en ses hommes. Depuis trois ans, cet entraîneur incarne une idée simple mais fondatrice: la victoire n’appartient qu’aux nations qui ne doutent jamais de leurs fils. Regragui a redonné du sens au maillot, remis de la fierté dans les regards, transformé une équipe en symbole. Ses Lions, nous les avons vus conquérants, fragiles, héroïques, parfois maladroits mais toujours animés d’un feu intérieur que seul ce pays peut allumer.
Alors non, ce n’est plus le moment des hésitations.Non, ce n’est plus l’heure des polémiques inutiles.Non, ce n’est plus le temps des comparaisons stériles.
C’est le moment de la mobilisation générale. Que les gradins vibrent d’une seule voix. Que les rues s’enveloppent de rouge et de vert. Que chaque Marocain, où qu’il se trouve, se sente partie prenante de cette aventure.
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Une CAN à domicile exige une énergie collective, une fidélité absolue, une puissance émotionnelle capable de renverser des montagnes. Les Lions seront sur le terrain, mais l’âme du Maroc, elle, sera partout. Dans le souffle de chaque chant. Dans chaque drapeau levé. Dans chaque regard tourné vers le ciel quand le ballon tremblera dans la surface.
Nous attendons ce deuxième trophée depuis cinquante ans. Mais l’histoire n’appartient pas à ceux qui attendent: elle récompense ceux qui croient.
Alors croyons. Car au fond, le Maroc n’a jamais été aussi prêt.










