Tous ceux qui ont regardé le choc de C1, PSG - Liverpool (0-1), disputé en milieu de semaine, sont unanimes: une grande équipe de Paris a été braquée par une petite équipe de Liverpool. Un braquage, donc. Un hold-up. Un vol, une escroquerie.
Et pourtant. Pour commencer, personne n’a volé ou escroqué personne. Et le hasard et la chance n’y sont pour rien, non plus. Tout résultat s’explique, il y a toujours une raison, une logique. Au-delà de la réussite ou de ce qu’on appelle plus communément la «chance», deux éléments sont à prendre en compte pour tenter de «comprendre» ce fameux match.
D’une part, il y a un gardien (Alisson), qui a certainement sorti le match de sa vie, en multipliant les parades extraordinaires. Et ce n’est pas tout. L’autre explication tient au but inscrit, sur le fil, par la formation anglaise. C’est le parfait copié-collé du but inscrit par l’Atletico Madrid devant cette même équipe de Paris, en phase de poule (1-2). Un décalage à gauche, un Nuno Mendes aux fraises et un Donnaruma fébrile au sol et à la main lâche.
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Cela veut dire qu’avant de mettre les pieds à Paris, Liverpool a parfaitement analysé les faiblesses de cette équipe parisienne, joueuse et talentueuse, impressionnante et «barcelonesque» dans le contenu, mais qui a ses points faibles et ses trous d’air. Slot et Liverpool ont appuyé là où il faut, et c’est tout sauf une question de hasard.
En plus, le buteur de la soirée (Elliott) venait à peine de faire son entrée en jeu. Tout comme Correa pour l’Atletico. Dans les deux cas, le nouvel entrant avait donc une mission. Il avait un plan, une consigne de son coach, et il réussi son exécution à la perfection. Point à la ligne.
Voilà comment le «braquage» devient relatif. La chance aussi. Il y a d’ailleurs ce dicton qui dit plus on travaille dur, plus la chance nous sourit. Dans la vie comme dans le foot.
Les coéquipiers de Hakimi avaient, évidemment, d’autres faiblesses. Comme l’absence d’un «poison» et d’un renard dans la surface de vérité, capable d’enquiquiner les grands (par la taille) défenseurs anglais et de les pousser à la faute.
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Ou l’absence d’un joueur capable de prendre des ballons de la tête: il ne sert à rien, dans ces conditions de multiplier les corners (et le PSG en a eu un paquet, tous remballés assez facilement par les défenseurs des Reds).
Avant même la rencontre, Slot a exprimé son admiration pour le jeu avec le ballon de l’équipe de Luis Enrique. Il a délibérément omis de vanter le jeu «sans ballon». Parce que ce dernier n’est pas le meilleur. Sur le match, et sur le but encaissé, cela s’est vu.
Toutes proportions gardées, le Liverpool de Slot a gagné à la manière de l’Inter de Mourinho. Ou du Maroc de Mehdi Faria ! Sans produire beaucoup de jeu, certes, mais sans voler personne. Défendre et perfectionner son jeu sans ballon, cela revient à bosser dur. Quand on le fait bien, la chance finit souvent par sourire…
Rendez-vous donc demain pour la phase retour de ce choc. Hakimi (toujours un poil en dedans dans les matchs à élimination directe)savent ce qu’ils doivent améliorer s’ils espèrent encore voir les quarts de cette C1.
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