L’équipe de l’USM Alger est devenue l’instrument d’une propagande éhontée du régime algérien contre le Maroc et ses institutions. Ce régime à tendance suicidaire est en train de sacrifier une des plus belles réussites du football algérien, de ces dernières années, pour des considérations politiques de bas étage et un besoin urgent d’obtenir un semblant de légitimité politique. L’USMA est le champion en titre de la Coupe de la CAF, remportée brillamment l’année dernière, et le détenteur de la Supercoupe africaine, décrochée face au multi-vainqueur de la Ligue des Champions, Al Ahly du Caire.
Auteur d’un parcours international remarquable cette saison, l’USMA n’a pas usurpé sa place en demi-finale. Le club algérien aurait certainement mérité d’être confronté à la Renaissance sportive de Berkane, son prédécesseur sur le podium, dans une confrontation sportive de haute intensité. L’USMA est tout de même la première équipe d’Algérie à avoir remporté la Coupe de la CAF et la première à être couronnée en Afrique depuis 2014, date du dernier titre d’une équipe d’Algérie, l’ES Sétif.
Distancée en championnat d’Algérie cette saison, elle est à 18 points du leader avec 3 matchs en retard, les supporters du club espéraient un rachat africain, que leur a refusé ceux qui tirent les ficelles derrière les rideaux. Ce n’est bien entendu pas la Fédération algérienne de football. Les hommes qui sont censés la diriger ne font qu’exécuter des ordres venus d’en haut.
Le rôle d’une fédération sportive est de promouvoir et défendre les intérêts des équipes qui lui sont affiliées, en leur donnant les moyens de participer à des compétitions, former des joueurs, des entraîneurs, des préparateurs physiques des cadres sportifs, etc. Elle a aussi pour mission de doter les sportifs d’infrastructures et d’organiser des compétitions nationales ou internationales.
Sur l’ensemble de ces registres, la Fédération algérienne de football a failli. Trop occupée à instrumentaliser le football au lieu de l’encourager, elle doit assumer, avec cette dernière décision du Tribunal arbitral du sport, sa responsabilité: celle de sacrifier le club qui la représente le mieux à l’international, sous un prétexte complètement fallacieux et opportuniste.
Ce n’est pas la première fois qu’un club algérien rencontre l’équipe de Berkane, drapée de son maillot officiel. Un maillot validé par la Confédération africaine de football. La dernière fois, c’était à Tunis sans que cela n’éveille un quelconque souci. Bien au contraire, le match s’est déroulé dans d’excellentes conditions.
Les autorités sportives algériennes ont opté pour un choix lunaire, qui ne fait que desservir leurs intérêts. Ils vont en payer le prix fort.