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L'étrange voyage de Djokovic, détenu dans un centre de rétention

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Foyer de contaminations, incendie, nourriture infestée d'asticots: le centre de rétention de Melbourne, où est retenu selon les médias australiens Novak Djokovic, habitué aux hôtels de luxe, a fait l'objet de plusieurs polémiques ces dernières semaines.
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Le bâtiment de briques noires et de béton tranche radicalement avec les résidences auxquelles le Serbe, 46e sportif le mieux payé au monde selon le dernier classement du magazine de référence Forbes, est habitué.

Alors que l'Open d'Australie commence dans une dizaine de jours, le "Djoker", toujours coincé au centre de rétention Park Hotel, est engagé dans une bataille judiciaire pour rester sur le territoire australien et défendre son titre.

Un contraste d'autant plus grand que l'an dernier, le joueur de 34 ans, qui a gagné près de 155 millions de dollars en tournoi depuis le début de sa carrière (environ 137 M EUR), aurait remis une liste d'exigences incluant la mise à disposition pour les joueurs, alors en quarantaine, de logements privés dotés de courts de tennis et d'une nourriture de meilleure qualité.

Le Park Hotel, où sont placés en rétention une trentaine de personnes dans des chambres relativement exiguës, est devenu tristement célèbre en décembre dernier, lorsqu'un incendie s'est déclaré dans le bâtiment, forçant son évacuation et provoquant l'hospitalisation d'une personne.

Une semaine plus tard, des demandeurs d'asile avaient posté des photos sur les réseaux sociaux, affirmant que c'était la nourriture qu'on leur servait, infestée d'asticots et accompagnée de pain moisi.

"Vraiment triste" 

"Les médias parleront davantage de nous, le monde entier probablement, ce qui est vraiment triste, parce que ce n'est dû qu'à la présence de Djokovic ici pendant quelques jours", a confié Mehdi Ali, détenu à Park Hotel, à l'AFP.

Près de 180 personnes y ont été détenues l'an passé.

La plupart de celles qui y sont hébergées auraient été amenées en Australie pour y recevoir des soins médicaux, après avoir été détenues sur la petite île de Nauru, dans le Pacifique, et sur l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

En 2020, le bâtiment avait fait l'objet d'une autre polémique: l'Hotel Rydges (son nom à l'époque) est devenu un foyer de contaminations au Covid-19 dans la ville, alors qu'il accueillait des personnes devant observer une période de quarantaine.

Une poignée de supporters de Djokovic se sont réunis devant le centre de rétention pour protester contre la détention du Serbe.

"Vous savez ce que je ressens ? De la tristesse, a soufflé Gordana, une supportrice de +Nole+. Et j'ai l'impression d'avoir perdu une partie de mon coeur à cause de ça. Djokovic est (comme mon) fils."

Pendant ce temps, des manifestants étaient rassemblés contre la politique migratoire de l'Australie, et l'interdiction de pénétrer sur le territoire par bateau, sous l'oeil de la police.

"Abolissez les centres de rétention", indique une banderole accrochée devant le bâtiment.

D'autres personnes témoignaient de leur colère contre les mesures prises pour lutter contre le Covid-19 : "je suis ici pour lutter en faveur des libertés, que ce soit pour les réfugiés, pour Novak ou même les gens de manière générale, qui en ont assez d'être limités", a affirmé l'un d'entre eux, Ryan Guszich.

"C'est notre corps, notre choix."

Par Le360 (avec AFP)
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