Les salariés de l’entreprise Prime Potomac, chargés des chantiers de construction des infrastructures de la CAN 2019 au Cameroun, ont entamé un mouvement de grève depuis mercredi dernier pour réclamer 4 mois de salaires. C'est ce que rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia daté du 6 juillet.
Ce qui inquiète davantage les organisateurs c’est que ce mouvement intervient à quelques jours de la visite des émissaires de la CAF. Ces derniers seront accompagnés des représentants du bureau d’études, Roland Berger. Un rapport devrait être présenté au Comité exécutif de la CAF, qui se réunira le 28 septembre prochain en Egypte.
Le quotidien ajoute que cette réunion pourra être fatale pour le Cameroun, car il est toujours possible que les dirigeants du football continental lui retirent l’organisation de la Coupe d’Afrique.
Ce n’est pas la première fois que les employés de ladite entreprise fassent grève à la veille de la visite des observateurs de la CAF. Une façon pour eux de mettre la pression sur les organisateurs de la CAN et espérer ainsi améliorer leurs conditions de travail.
Al Ahdath Al Maghribia rappelle que depuis l’élection du Malgache Ahmed Ahmed à la tête de la CAF, la probabilité que la CAN soit retirée au Cameroun grandit. A un certain moment, le Maroc a été présenté comme étant le remplaçant idéal avant que Fouzi Lekjâa, président de la FRMF, ne démente l’information.
Le patron du football national a tenu aussi à rassurer son homologue camerounais lors du Symposium de la CAF sur le football féminin organisé à Marrakech cette année. Le plus difficile à gérer pour le Cameroun sera d’accueillir une édition spéciale de la CAN qui regroupera pour la première fois 24 équipes, ajoute le quotidien.