À l'aube du premier match des Lions de l'Atlas à la grand-messe continentale, les hommes de Walid Regragui auront du pain sur la planche et plusieurs attentes sur les épaules. Voici un avant-goût des huit choses que tout le peuple marocain s'attend de voir de la part de nos joueurs lors de cette 34e édition de la CAN.
Un deuxième sacre, 48 ans après
Depuis plus de 48 ans, le Maroc nourrit l'ambition de décrocher son deuxième titre continental, le premier ayant été remporté en 1976. Malgré plusieurs éditions marquées par la disette et une certaine malédiction, les Lions de l'Atlas ne peuvent échapper à l'étiquette de grand favori pour cette 34e édition de la CAN. Au fil des années, la sélection marocaine a connu des hauts et des bas, mais l'espoir d'un nouveau triomphe demeure vif. La route vers le deuxième sacre s'annonce pleine de défis, notamment lors des phases de poules du Groupe F, où le Maroc devra affronter la Tanzanie, la RD Congo et la Zambie. Les attentes sont élevées, et le groupe de Walid Regragui est prêt à relever le défi avec détermination et esprit d'équipe.
Un Ziyech taille patron
Si tu interroges n'importe quel supporter sur Hakim Ziyech, la réponse sera unanime: nous voulons retrouver le Hakim Ziyech que nous avons connu par le passé. Absent lors de deux CAN, en 2017 sous l'ère Hervé Renard et en 2021 avec le Franco-Bosniaque Vahid Halilhodzic, le magicien aborde sa deuxième compétition avec la motivation de réparer le penalty manqué en huitième de finale de la CAN 2019 contre le Bénin, laissant un goût amer aux supporters marocains. Il aspire également à s'offrir un titre avec les Lions de l'Atlas.
De jeunes pousses
Dans la perspective de l'avenir de la sélection marocaine, coach Walid Regragui a toujours accordé sa confiance aux jeunes talents. Pour cette édition, Regragui a convoqué cinq Lionceaux de l'Atlas, vainqueurs de la CAN U23 en juillet dernier, à savoir Bilal El Khannouss, Ismael Saibari, Abdel Ez, Chadi Riad, et Amir Richardson. Le peuple marocain nourrit de grandes attentes à l'égard de ces jeunes, espérant qu'ils porteront fièrement les couleurs du Maroc lors des prochaines échéances.
Assumer le statut de favori
Depuis plusieurs éditions, le Maroc a constamment été considéré comme favori pour remporter le sacre continental, sans toutefois avoir pu assumer pleinement ce rôle. Lors des trois dernières éditions de la CAN, que ce soit sous l'ère Hervé Renard ou Vahid Halilhodzic, les Lions de l'Atlas ont systématiquement débuté la compétition en tant que favoris numéro 1, mais n'ont jamais réussi à aller plus loin que les quarts de finale. Cette année, il est impératif d'assumer pleinement le statut de favori et de viser plus haut.
Amrabat & Bounou en mode Qatar
Après leurs performances de haut vol lors du Mondial Qatari 2022, le peuple marocain espère voir Amrabat et Bounou répéter leurs exploits lors de cette compétition africaine. Un Bounou décisif, à l'image de sa prestation face à l'Espagne en huitièmes de finale du Mondial, ou un Amrabat guerrier, tout simplement phénoménal au Qatar, auront un rôle crucial à jouer pour viser un deuxième titre continental pour le royaume chérifien. Sofyan Amrabat saisira également cette opportunité pour prouver sa qualité, affirmant que son début de saison avec Manchester United n'est qu'une question d'adaptation.
En-Nesyri, goleador de la compétition
Buteur lors des trois dernières éditions de la CAN en 2017, 2019 et 2021, l'attaquant andalou de 26 ans, Youssef En-Nesyri, se fixe un objectif personnel ambitieux : marquer de son empreinte la compétition en devenant le premier Marocain à inscrire des buts dans quatre éditions de la CAN. Sa motivation ultime est de s'imposer en tant que meilleur buteur du tournoi, et dépasser le record établi par l’ancien attaquant zaïrois, Pierre Ndaye Mulamba.
Une «last dance» pour Romain Saïss
Pour sa quatrième participation consécutive à la CAN avec le royaume chérifien et la deuxième en tant que capitaine, Romain Saïss, s'apprête à disputer, peut-être, sa dernière compétition continentale avec les Lions de l'Atlas. El Capi aspire à raccrocher les crampons de la plus belle des manières en cette «last dance». Cette grand-messe représente une occasion en or pour le capitaine de s'offrir un premier sacre avec le Maroc, et le deuxime pour la sélection après avoir porté le maillot de l’équipe nationale du Maroc pendant plus de 14 ans.
La ferveur des supporters marocains
Comme l'a si bien dit, l'écrivain français Albert Camus: «Il n'y a pas d'endroit au monde où l'homme est plus heureux que dans un stade de football». Présents aux quatre coins du globe, que ce soit en Russie, au Qatar, ou encore au Cameroun, les supporters marocains ont toujours été fidèles au rendez-vous, soutenant ardemment l'équipe nationale du Maroc malgré les déceptions qui ont marqué plusieurs éditions. Une fois de plus, le stade Laurent Pokou à San Pedro sera le théâtre où les supporters marocains accompliront leur mission: encourager, siffler et déstabiliser l'adversaire du Maroc.
Les Lions de l'Atlas sont-ils prêts à rugir et à faire briller les couleurs du Maroc sur la scène africaine? Réponse dans un mois.