Depuis son plus jeune âge, Alaeddine Ajaraie baigne dans le monde du football. Inscrit par sa mère au FUS de Rabat dès l’âge de six ans, il gravit des échelons en évoluant dans plusieurs clubs de seconde division, avant de rejoindre, en 2020, la Renaissance Sportive de Berkane en Botola Pro D1.
Sous les couleurs des Oranges, il découvre le haut niveau, et marque rapidement les esprits: «J’étais un jeune joueur qui voulait montrer son potentiel». Mission accomplie pour l’attaquant marocain, qui se révèle notamment en Coupe de la Confédération CAF en janvier 2020, et inscrit un triplé face aux Béninois d’ESAE FC (5-1).
Quelques mois plus tard, il remporte le premier titre africain de l’histoire de la RSB, confirmant ainsi son statut de joueur prometteur.
Son ascension continue avec un passage au MAS de Fès, où il brille en marquant 19 buts et délivrant 5 passes décisives en 55 matchs: «Les supporters du MAS m’ont adopté, ces deux années ont été les meilleures de ma carrière».
Après une courte mais prolifique expérience au Muaitheer SC, en seconde division qatarie, où il inscrit 12 buts en 15 apparitions, Ajaraie revient en Botola avec l’AS FAR, mais peine à s’imposer dans le collectif malgré un bon accueil du club.
Alors que son avenir semblait s’écrire en Botola, Alaeddine Ajaraie se voit offrir une opportunité en Indian Super League (ISL) avec le NorthEast United FC. Sans trop savoir à quoi s’attendre, il tente sa chance: «Les gens ont une image faussée du football en Inde. Il y a beaucoup de joueurs professionnels, les terrains sont bien entretenus, et le football a une grande valeur ici».
Son adaptation est facilitée par la présence de ses compatriotes, Mohammed Ali Bamaamar (passé par le MAS, le Raja et le DHJ) et Hamza Regragui (ex-joueur du WAC et de la RSB).
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’attaquant marocain a rapidement trouvé ses marques: 23 buts en 26 matchs toutes compétitions confondues, un record en première division indienne. Un succès qu’il explique notamment par les spécificités du jeu local.
«Le football ici est plus ouvert et plus rapide, ce qui crée plus d’espaces à exploiter. En Botola le jeu est plus fermé et les opportunités sont plus rares. C’est pour cela qu’on voit beaucoup de Marocains, comme Hamza Igamane, briller à l’étranger, car le championnat marocain est très compliqué».
Malgré les différences entre les championnats où il a évolué, Ajaraie garde un œil attentif sur la Botola, notamment sur son ancien club, l’AS FAR: «J’espère le meilleur pour eux en Ligue des Champions».
Quant à son avenir, le buteur marocain se sent bien en Inde et ne compte pas bouger de sitôt:
«Pour l’instant, je veux rester ici. Mon contrat a été renouvelé automatiquement après mes 10 buts. Il y a tout ce dont un footballeur peut rêver. Beaucoup de joueurs de classe mondiale sont passés par l’Inde. Grâce à Dieu, je suis heureux ici».
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