Peu d’événements sportifs au monde peuvent se targuer d’attiser les mêmes passions que la Coupe d’Afrique des Nations. En décembre prochain, tous les Africains, ou presque, et une bonne partie des amateurs du ballon rond de la planète auront les yeux rivés sur leur petit écran pour suivre ce qui s’annonce comme la meilleure édition de la compétition phare de la CAF.
Cet engouement qui, d’ordinaire, commence à quelques jours de l’événement, s’est déjà emparé du régime en place à Alger, mais pas pour les bonnes raisons. La junte algérienne n’a qu’un souhait: voir la Confédération africaine de football (CAF) et la FIFA retirer au Royaume la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030.
Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux et certains médias d’État algériens, à l’instar du tristement célèbre quotidien El Moudjahid, rivalisent de titres alarmistes: «La CAF songe à retirer la CAN au Maroc», «Le président de la CAF doute de la capacité du Maroc», «Un plan B se prépare pour sauver le tournoi».
Ces manchettes sensationnalistes ne reposent pourtant sur aucun élément concret. Aucune décision n’a été débattue, ni même envisagée au sein de la CAF. Il s’agit là d’un vœu d’un régime hystériquement jaloux des réalisations du Royaume et qui pense qu’à force de marteler ses fantasmes, ils vont s’ancrer dans le réel.
La FRMF n’a reçu aucun appel ni signal officiel laissant entendre qu’un retrait ou une délocalisation de la CAN 2025 serait à l’ordre du jour. Les préparatifs se poursuivent normalement, dans les délais fixés, sous la supervision directe de la CAF et en coordination avec le Comité d’organisation marocain.
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Cette frénésie médiatique illustre avant tout la jalousie maladive de l’appareil militaro-politique vis-à-vis des avancées du Maroc dans le domaine sportif.
Pour les caciques du régime d’Alger, l’organisation d’événements internationaux est perçue comme un trophée politique, une manière de redorer l’image du pouvoir et de calmer les frustrations d’une population en quête de perspectives.
Le Maroc, lui, a une approche diamétralement opposée. L’investissement massif dans les stades, les académies, les complexes omnisports ou encore les réseaux routiers et ferroviaires qui les relient relève d’une vision stratégique de long terme: faire du sport un levier de développement économique et social.
Le Maroc a, depuis plus de deux décennies, compris que chaque grand tournoi est un accélérateur de chantiers: construction d’infrastructures, formation de jeunes talents, création d’emplois directs et indirects, montée en gamme de l’hospitalité et du transport.
En effet, le Royaume s’est inscrit dans une dynamique continue: ouvrir ses enceintes à l’Afrique et au monde, en phase avec la vision royale d’un pays moderne et tourné vers l’avenir. L’organisation de la CAN 2025, puis du Mondial 2030 avec l’Espagne et le Portugal, est donc le fruit d’une stratégie réfléchie et non une course au prestige.
Cette campagne hostile trahit aussi une stratégie politique interne: donner de faux espoirs aux Algériens, en adoucissant leur frustration de voir un pays supposément gazier et pétrolier englué dans l’incompétence, l’impéritie et l’isolement, avec l’espoir illusoire de voir la CAF se tourner vers l’Algérie en vue d’abriter la prochaine CAN. Le régime avait recouru au même stratagème quand il a diffusé pendant des mois l’intox que le match contre le Cameroun qui avait éliminé l’Algérie du Mondial au Qatar allait se rejouer. «Au pays du monde à l’envers», selon la très juste expression des auteurs du livre le plus réaliste sur l’Algérie, il ne faut s’étonner de rien.
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En attisant les rumeurs sur un éventuel retrait de la CAN 2025 au Maroc, certains médias algériens visent à faire croire que leur pays reste incontournable sur l’échiquier africain, tout en flattant un sentiment nationaliste.
Mais cette rhétorique peine à trouver un écho au-delà des frontières algériennes. Les acteurs du football africain savent que le Royaume dispose des infrastructures, de la stabilité et de l’expertise organisationnelle nécessaires pour livrer un tournoi d’exception.
Sur le terrain, les manifestations observées au Maroc demeurent pacifiques, malgré quelques débordements attribués à des mineurs fauteurs de troubles.
Dans les villes hôtes, les hôtels affichent déjà de bons taux de réservation, les agences de voyage préparent des forfaits spéciaux et la Fédération peaufine avec les autorités locales le dispositif de sécurité et de transport.
À moins de trois mois du coup d’envoi, l’Afrique attend une CAN 2025 qui fera date, portée par la ferveur populaire et la montée en puissance d’équipes ambitieuses.
Cette attente contraste avec le discours pessimiste d’Alger: alors que le continent se projette vers un tournoi spectaculaire au Maroc et rêve déjà d’un Mondial 2030 inédit sur deux rives, le régime d’Alger donne libre cours à sa haine et à sa jalousie maladives.
En fin de compte, l’hystérie médiatique algérienne ne fait qu’amplifier le contraste entre un Maroc tourné vers l’action et le développement et un régime voisin immobile dont les gesticulations expriment sa féroce frustration.
La CAN 2025 reste sur les rails, la FIFA et la CAF maintiennent leur confiance au Royaume, et les supporters africains se préparent à vibrer pour un tournoi qui s’annonce mémorable.














