Sept sur sept, un record: Le Séville FC a remporté mercredi à Budapest la septième Ligue Europa de son histoire, aux tirs au but (4-1) et au bout de la nuit face à l'AS Rome de Jose Mourinho (1-1 a.p.).
Au bout du bout, les Sévillans ont réussi à venir à bout du mur romain et du fameux bloc bas de Jose Mourinho. Pas totalement, car il a fallu attendre la séance de tirs au but pour envoyer les Sévillans au septième ciel, en plein coeur de la nuit hongroise.
Le gardien marocain de Séville, Yassine Bounou, élu homme du match, a repoussé du bout du pied la deuxième tentative romaine de Gianluca Mancini, puis a mis la pression et dévié du bout des doigts celle de Roger Ibanez, qui a touché le poteau.
Le club rouge et blanc, tout proche de la relégation en Liga il y a de cela deux mois à peine, poursuit ses folles statistiques: il reste donc invaincu en finale de Ligue Europa avec sept sacres depuis 2006, un record.
Dans le milieu de tableau en Liga (11e), il est de nouveau sur le toit de la petite Europe et dans le monde du foot européen.
A l'image de cette finale, les Espagnols n'ont jamais renoncé tout au long de la campagne européenne, comme contre la Juve en demie. Ils avaient fini par éliminer les Italiens au bout de la prolongation du match retour.
Troisième de son groupe de Ligue des champions, le Séville FC a successivement sorti le PSV Eindhoven (3-0, 0-2), Fenerbahçe (2-0, 0-1), Manchester United (2-2, 3-0) et la Juventus (1-1, 2-1) pour accéder à cette finale.
Malgré l'ouverture du score de l'AS Rome (35e) par l'attaquant argentin Paulo Dybala, annoncé blessé, les Sévillans ont continué leur siège devant la surface romaine.
Première finale européenne perdue pour Mourinho
Tout au long de la première période, les rouge et blanc, poussés par une partie du stade, ont peiné à entrer dans les 30 derniers mètres italiens, bloqués par la défense très compacte.
En toute fin de première mi-temps, le Croate Ivan Rakitic a cru égaliser en décochant une frappe puissante, mais qui a touché le poteau droit.
En deuxième mi-temps, les Sévillans ont continué à dominer les Romains, qui ont fini par flancher (55e). Sur la droite, Jesus Navas, 37 ans et le plus vieux joueur en finale depuis 2008, a centré vers l'ancien Marseillais Lucas Ocampos qui a manqué sa reprise devant le but. Mais le ballon est retombé sur le genou du Romain Mancini, qui a pris son gardien à contre-pied.
Toujours dominateurs dans le jeu et les duels, les Espagnols ont fait face à la résistance des Italiens qui ont évité un penalty (77e) annulé par la VAR pour un supposé contact sur Ocampos.
Sur un coup franc (83e), les Romains ont été tout proches de passer devant: Lorenzo Pellegrini a trouvé Andrea Belotti sur la gauche de la surface, mais l'attaquant a été contré par le gardien marocain, auteur d'une superbe parade.
Dans une fin de match débridée, les deux équipes ne se sont pas vraiment détachées, filant vers la prolongation, où peu de choses se sont produites.
José Mourinho n'avait jamais perdu une finale européenne dans sa carrière. Séville n'a jamais perdu une finale de Ligue Europa dans son histoire: peu importe l'issue, le résultat allait être historique.
"L'histoire ne ment pas et au cours des 20 dernières années, ce club a été le meilleur dans cette compétition", avait prévenu mardi le coach espagnol du Séville FC, José Luis Mendilibar, arrivé il y a deux mois alors que les Blanquirrojos étaient proches de la rélégation.
Une fois cette finale de C3 passée, il sera le temps de parler de l'avenir de Jose Mourinho à Rome: annoncé dans plusieurs clubs notamment de façon insistante au Paris Saint-Germain, Jose Mourinho a assuré mardi avant le match qu'il n'avait "aucun contact avec d'autres clubs" et qu'il se focalisait sur la finale. Avec cette finale perdue, il semble encore plus proche du départ.