Interview360. Aziz Bouderbala: «L’équipe nationale doit mettre fin à une attente qui dure depuis 1976»

VidéoLe Maroc s’apprête à vivre un moment historique en co-organisant la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, après plusieurs candidatures infructueuses depuis 1988. Cette attribution, couplée avec l’organisation de la CAN 2025, marque un tournant pour le pays, qui voit ses efforts enfin récompensés au niveau sportif.

Le 31/12/2024 à 09h14

Dans cette interview exclusive avec Le360, l’ancien international marocain et figure emblématique du football national, Aziz Bouderbala, revient sur cet exploit que représente l’attribution de la Coupe du Monde 2030, ainsi que la CAN 2025, les JO et bien plus encore. Il établit un pont entre la génération de 1986 et celle de 2022, tout en exposant les perspectives offertes par cet événement mondial.

Bouderbala a d’abord souligné l’importance historique de cette attribution après plusieurs candidature non approuvé: «Organiser la Coupe du Monde 2030 au Maroc est, pour moi, un moment historique partagé entre Sa Majesté le Roi et le peuple. Nous avons enduré de nombreuses années d’attente, et cette patience a fini par porter ses fruits».

L’ancien joueur du Wydad a mis en avant la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ainsi que l’implication continue de la Fédération Royale Marocaine de Football, dirigée par Fouzi Lekjaa: «Nous avons enduré de nombreuses années d’attente, et cette patience a fini par porter ses fruits avec ce moment de bonheur. Tout cela est le résultat de la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI».

Comparant la génération de 2022 à celle de 1986, Aziz Bouderbala affirme: «Aujourd’hui, l’équipe nationale bénéficie d’infrastructures modernes et de moyens logistiques inégalés. Nous avons une équipe forte, composée de jeunes joueurs évoluant dans les plus grands clubs européens», avant d’ajouter: «Avec la présence de Fouzi Lekjaa, sur les scènes nationale et internationale, notamment au sein de la CAF et de la FIFA, le Maroc a aujourd’hui une voix qui compte».

Il rappelle également les défis de son époque, où la préparation était rudimentaire et les opportunités limitées: «Pour notre génération, nous avons fait de notre mieux avec les moyens disponibles. En 1986, nous avons participé à la CAN en Égypte, mais pour être honnête, cette compétition n’avait pas l’importance qu’elle a aujourd’hui. Pour nous, elle servait surtout de préparation pour la Coupe du Monde au Mexique, car il y avait très peu de temps entre les deux événements. C’étaient des matchs de préparation pour nous».

Il se remémore également l’évolution du football marocain: «La génération qui a disputé les Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984 a commencé à se former dès 1979. La première épreuve de cette génération a eu lieu lors de la CAN de 1980 au Nigéria, où nous avons terminé troisièmes de la compétition. Cette génération a continué à jouer un rôle actif jusqu’aux années 1990. Nous avons construit une base solide en participant à des compétitions telles que les Jeux Méditerranéens, où nous avons été champions en 1983, et plusieurs éditions de la CAN. Cela a renforcé notre cohésion et notre esprit d’équipe».

Enfin, il insiste sur la responsabilité et la pression qui pèsent sur l’équipe nationale lors de la prochaine CAN 2025, qui se déroulera sur le sol marocain: «L’équipe doit répondre aux attentes et mettre fin à une longue période sans titre majeur depuis 1976. Tout le pays compte sur elle pour briller à domicile et remporter ce sacre continental». Bouderbala conclut en saluant les efforts conjoints de toutes les instances sportives marocaines pour faire de cet événement une réussite historique, renforçant ainsi la place du Maroc sur l’échiquier mondial du football.

Par Anas Zabari et Khadija Sabbar
Le 31/12/2024 à 09h14