Contrairement à certaines rumeurs rapportées sur les réseaux sociaux, Mohamed Boudrika n’aurait entrepris aucune démarche pour demander l’asile politique en Allemagne. «À aucun moment, il n’a songé à demander l’asile politique, contrairement à ce qu’ont prétendu certaines rumeurs», affirment des sources familiales, qui ajoutent que le concerné «a une totale confiance dans la justice de son pays».
L’ancien président du Raja de Casablanca attend d’être fixé sur son sort. En Allemagne, il s’est attaché les services d’un avocat d’origine ouzbek, qui le rencontre assez régulièrement au centre de rétention de l’aéroport de Hambourg.
«Nous nous déplaçons aussi pour lui rendre visite, ma mère et moi», nous confie son fils Abdelali, qui poursuit ses études aux Émirats arabes unis. «Il mène une vie normale et il ne manque de rien», ajoute notre interlocuteur, qui évoque «des surprises et de bonnes nouvelles dans les quelques jours à venir», sans donner davantage de détails.
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Mohamed Boudrika est nourri et est soigné aux frais du contribuable allemand. «Il mange normalement selon un régime spécial au vu de son état de santé», affirment nos sources. L’ancien président de l’arrondissement de Mers Sultan souffre essentiellement de problèmes de tension et est suivi régulièrement par le médecin du centre de rétention.
Mohamed Boudrika passe ses journées sur les réseaux sociaux, car il n’a pas été privé de téléphone. «Il est tout le temps en contact avec sa famille et ses amis», déclarent des sources de son entourage. Sport ou lecture? «Cela ne fait pas partie de ses habitudes et il n’y a rien changé», expliquent les mêmes sources.
Demande d’extradition
Comme nous l’écrivions dans un précédent article, les autorités allemandes ont notifié l’arrestation de Mohamed Boudrika aux autorités marocaines en date du 18 juillet. Selon les sources consultées par Le360, il sera du ressort du Procureur général près le tribunal correctionnel de Casablanca (Aïn Sebaâ) de formuler la demande d’extradition qui devra être transmise aux autorités allemandes dans un délai ne devant pas excéder 40 jours, à compter du 18 juillet.
Cette demande d’extradition devra être accompagnée de toutes les pièces nécessaires justifiant les accusations retenues contre Mohamed Boudrika.
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Pour ce qui est des accusations retenues à son encontre, il s’agit de faux et usage de faux. Mohamed Boudrika est en effet suspecté d’avoir falsifié le certificat et la signature d’un architecte casablancais sur des documents relatifs à un terrain en sa propriété, avant de tout introduire sur une plateforme électronique officielle afin d’obtenir l’autorisation de lotir ledit terrain.
Il aurait également tout fait, notamment par le recours répété à des certificats médicaux de complaisance, pour ne pas répondre aux convocations du juge d’instruction, d’où le mandat d’arrêt lancé par les autorités marocaines.