Les défis de la CAN 2025, les raisons d’un optimisme de rigueur

ChroniqueL’année 2025 est celle des grands défis pour le football marocain. Des défis de différentes natures: sportifs et extra sportifs, comme l’organisation d’événements et la construction d’infrastructures.

Le 26/02/2025 à 13h05

L’image du Maroc dans le football a beaucoup évolué surtout, depuis qu’il a obtenu l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et, aux côtés de l’Espagne et du Portugal, l’édition du centenaire de la Coupe du Monde. Autant de défis que le Royaume s’apprête à relever au cours des prochains mois.

Curieusement, ce n’est pas celui des stades en construction qui inquiète les Marocains. Les campagnes nauséabondes visant à décrédibiliser les capacités du Maroc à être au rendez-vous n’ont eu aucun effet en interne et ont été accueillies dans une indifférence tranquille.

Les travaux relatifs à la construction des infrastructures sportives et à la mise à niveau urbaine continuent leur bonhomme de chemin. En activité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, les chantiers avancent sous la houlette d’entreprises marocaines, il faut le souligner, et à un rythme digne des meilleurs standards internationaux.

Le plus grand défi qui préoccupe les supporters marocains est sportif. L’équipe nationale marocaine est candidate au titre de champion de la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Ce trophée n’a été remporté qu’une seule fois par les Lions de l’Atlas, et c’était il y a très longtemps, en 1976.

Le statut de double favori, la compétition est prévue au Maroc et les Lions de l’Atlas sont leader du classement Fifa, met une pression énorme sur le public et sur les dirigeants. Cela interpelle et nécessite un bilan d’étape.

Le statut de favori n’a pas suffi lors de la précédente édition de la CAN qui s’est déroulée en Côte d’Ivoire. Les Lions de l’Atlas, cible sportive de toutes les équipes rivales, sont sortis du tournoi mentalement lorsqu’ils sont tombés dans le piège de la provocation et sportivement après la défaite face à l’Afrique du Sud.

Depuis, les leçons semblent avoir été retenues, même s’il faut rester prudent et lucide. Pour le moment les seules références de réussite, pour l’équipe A, sont celles enregistrées dans des compétitions en dehors du continent. On ne prépare pas et on ne joue pas la CAN comme une Coupe du Monde; ce n’est pas du tout la même adversité.

Le contenu du projet «gagner la CAN» et la stratégie pour y parvenir doivent être étudiés et déployés dans les meilleures conditions. Lors de la dernière Coupe du Monde, les effets positifs de la présence des mamans à proximité des joueurs n’ont échappé à personne.

C’est une idée qui a renforcé la qualité de la prise en charge des joueurs et sur laquelle il faudra capitaliser en tirant les enseignements de l’expérience Abidjan 2024.

La génération Qatar 2022 appartient au passé, elle a porté très haut l’étendard du Maroc et remplie le contenu de sa mission. Une autre génération doit prendre la relève en capitalisant bien entendu sur l’apport de la précédente mais avec une touche nouvelle. Les matchs de la CAN ne doivent pas être abordés avec le même état d’esprit.

En Coupe du Monde, l’équipe nationale n’était pas favorite et sa posture naturelle sur le terrain était de défendre sa cage et profiter des contre-attaques pour surprendre l’adversaire, favori sur le papier. C’était la configuration au Qatar face à la Croatie, à la Belgique, à l’Espagne et au Portugal.

En revanche, lorsque le statut de favori change de camp, la démarche aussi doit changer. Les réajustements doivent permettre à l’équipe alignée d’occuper le terrain et se prémunir des contre-attaques adverses. Ce changement tactique, déterminant, a été négligé pendant la dernière CAN. Depuis, il semble que la leçon a été retenue.

Un constat permet de l’affirmer: les résultats de l’équipe nationale, depuis la fameuse défaite face à l’Afrique du Sud, parlent d’eux-mêmes. Que ce soit en amical ou lors des éliminatoires de la CAN ou celles de la Coupe du Monde, le Maroc n’a enregistré que des résultats positifs, avec une attitude d’équipe conquérante.

La sélection marocaine a accumulé les victoires, 9 au total et un seul match nul, sans aucune défaite. Ses ratios sont également très bons, notamment sur le plan offensif: 3,5 buts en moyenne par match sur les dix derniers, c’est exceptionnel. Des chiffres records inédits dans l’histoire du football marocain. Ils dénotent d’un nouvel état d’esprit.

Il est doublé d’une autre réalité: la richesse des effectifs, en majorité portés sur l’offensive. Vingt-cinq joueurs marocains vont participer, avec leurs clubs respectifs, aux huitièmes de finale des différentes compétitions européennes cette saison.

C’est du jamais vu! Leur présence à un tel niveau pousse à l’optimisme surtout que les joueurs marocains accumulent régularité et efficacité. Jamais le football marocain n’a eu autant de buteurs en même temps.

Sans parler des marocains d’origine, nés à l’étranger, dont beaucoup, très jeunes, sont en voie d’obtenir leur nationalité sportive et des jeunes en formation au sein de l’Académie Mohammed VI ou au sein des principaux clubs du Royaume.

Par Larbi Bargach
Le 26/02/2025 à 13h05

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