AS FAR – Pyramids: faut-il croire au miracle de la remontada ?

ChroniqueSi la logique est respectée, le parcours du dernier représentant marocain devrait bien s’arrêter aux quarts de cette C1 africaine. Mais sur un match, et pour peu que les étoiles s’alignent…

Le 07/04/2025 à 10h24

Quand on lit ou on écoute certains commentaires qui ont suivi le match aller en Egypte, on tombait des nues. Et on se demandait si tout le monde avait regardé le même match.

Juste ciel! Comment peut-on qualifier de faible et prenable une équipe qui vient de vous passer 4 buts et qui aurait pu vous en mettre le double ? Pour dire cela, il faut s’aveugler et ne pas connaitre le foot. Ou alors il faut parler avec le cœur, sans réfléchir.

Remarquez, ces mêmes voix s’élevaient en début de saison pour faire des FAR les grands favoris de cette édition de C1…

Bref, nos militaires ont foiré leur match aller dans les grandes largeurs. Ils ont eu tout faux. Pour renverser la tendance et se qualifier, demain à Meknès, il faudra, sinon un miracle, du moins un très grand exploit. Et on vous expliquera pourquoi.

Les FAR ont joué avec une équipe coupée en deux, entre ceux qui attaquaient et ceux qui défendaient. Cet étirement est probablement dû au fait que le coach tablait sur les courses de ses quatre joueurs offensifs, tous des avaleurs d’espace. Dès l’entame, la défense prenait l’eau et Hrimat, le seul lien entre les deux compartiments, était obligé de compenser. Résultat : un entrejeu désert.

Ajoutez à cela deux ou trois coups de dés qui se sont transformés en fiascos tactiques : le repositionnement de Larbi Naji en charnière centrale, l’absence d’un joueur de fixation devant et le choix bizarre de faire démarrer Zouhzouh sur le banc, privant ainsi l’équipe de son meilleur régulateur, le seul capable de mettre le pied sur le ballon, de temporiser ou de se projeter pour profiter des deuxièmes ballons.

Offensivement, les FAR se sont épuisés dans des courses inutiles. Cela a compliqué les retours défensifs et multiplié les deuxièmes ballons qui ne trouvaient jamais de preneur.

Et défensivement, Naji a littéralement coulé, en même temps que le malheureux Boukhriss, positionné à droite. Alors que To Carneiro n’a servi à rien : dans un tel schéma, un Nakkach, au profil plus défensif et plus compact, aurait été bien plus utile.

Le flop était ainsi écrit d’avance ou presque. Au-delà des erreurs individuelles des uns ou des autres ou des coups tactiques qui ont échoué. Les FAR ont logiquement plié devant une équipe nettement au-dessus, sur tous les plans. 1-4, c’est lourd, mais l’addition pouvait être plus salée sans que l’on crie au scandale.

Faut-il s’en étonner ? Peut-être pas, après tout. Le coach, Alexandre Santos, n’est en place que depuis deux mois. Et il est déjà le troisième à s’asseoir cette saison sur le banc des militaires, après Velud et Michniewicz. Un tel «défilé» technique n’est pas le meilleur moyen de «durer» dans une compétition aussi exigeante que la Ligue des champions africains…

Et puis, pour revenir à ce statut de «favori» et à cette soi-disant «faible» équipe de Pyramids, faut-il rappeler que les FAR pèsent, d’après le site référence Transfermarkt, moins de 13 millions d’euros, alors que l’effectif des Egyptiens est côté à près de 20 millions ?

Tout cela pour vous dire que s’il y a un favori pour une qualification au dernier carré, c’est bien Pyramids. Sur le terrain, mais aussi sur le papier. Il faudrait un très grand exploit des FAR pour défier la logique. Les joueurs auront besoin de se transcender et de dépasser leurs limites pour espérer une remontada. C’est pourtant tout le mal qu’on leur souhaite, avec le soutien de leur magnifique public.

Par Footix marocain
Le 07/04/2025 à 10h24