C’est une scène effroyablement choquante en Algérie. Salah Bouchama, milieu de terrain de l’ES Sétif a reçu un violent projectile à la tête, peu avant le coup de sifflet final du match contre l’US Biskra (0-0), ce vendredi 27 décembre au Stade du 18-Février de Biskra.
Le joueur, qui s’est écroulé, le visage en sang, n’a pas été évacué pour autant. Bouchama, 23 ans, a poursuivi cette rencontre, comptant pour la 15e journée du championnat d’Algérie, avec un imposant bandage autour de la tête. L’arbitre de la rencontre, Tayeb Bouderbal, a poursuivi la rencontre normalement.
Le projectile en question serait une pierre lancée depuis les gradins. Les conséquences d’un tel acte auraient pu être dramatiques.
Le hooliganisme et l’insécurité rongent profondément les stades algériens, qui ont souvent été les théâtres des scènes les plus effroyables.
Il y a plus de dix ans, le 23 août 2014, le Camerounais Albert Ebossé Bojongo décédait tragiquement au Stade du 1er-Novembre-1954 de Tizi-Ouzou, après un jet de pierre, dans des conditions mystérieuses.
La famille du défunt est demeurée dans l’incompréhension la plus totale et l’autopsie réalisée au Cameroun, concluant à une rupture des vertèbres cervicales, était diamétralement opposée à celle effectuée en Algérie. «Ils ont tué mon enfant, tel un chien», avait affirmé la mère du défunt à RFI.