Le conseil national du PAM affirme avoir suivi de près l’évolution de «l’enquête judiciaire impliquant deux membres du parti, au nom duquel ils exercent les fonctions de président de deux collectivités territoriales». Il s’agit de Abdenbi Bioui, président du conseil régional de l’Oriental, et Saïd Naciri, président du conseil préfectoral de Casablanca, qui font partie d’un groupe de 21 individus poursuivis en état de détention pour des soupçons de liens avec le trafiquant de drogue dénommé le «Malien».
Le bureau politique du parti du Tracteur avait déjà pris connaissance du gel de l’affiliation partisane des personnes concernées et à leur propre initiative, précise-t-on. Ce gel a pour but «de ne pas perturber l’enquête en cours et la vérité à laquelle aspire celle-ci, tout en éloignant le parti et ses institutions des comportements personnels de certains de ses membres, pris dans des contextes n’impliquant pas leur statut partisan ou électoral», souligne le conseil national du PAM dans son communiqué.
Conscient de la suprématie de la loi et du fait que le statut partisan ou électoral ne confère aucun privilège ou immunité contre toute forme de poursuite, le PAM affirme n’avoir entrepris, ni explicitement ni implicitement, aucune action qui pourrait nuire au bon déroulement de l’enquête.
«Les militantes et militants du parti ne bénéficient d’aucun privilège et restent avant tout des citoyens et citoyennes qui jouissent des mêmes droits et qui accomplissent les mêmes devoirs», insiste la même source, ajoutant que le parti ne peut en aucun cas servir de refuge pour se soustraire à l’application de la loi.
Les militants et militantes du parti ont confiance dans le professionnalisme et l’impartialité de l’institution sécuritaire, ainsi que dans l’indépendance du pouvoir judiciaire, qui garantit l’octroi de toutes les garanties juridiques et judiciaires pour les dossiers qui lui sont soumis, en particulier la présomption d’innocence et les garanties d’un procès équitable, poursuit le communiqué.
Le conseil national du PAM souligne enfin qu’il va respecter la décision de la justice concernant cette affaire, en réitérant son attachement à sa vocation de «parti légitime qui respecte la loi et adhère aux décisions de l’autorité judiciaire, et qui ne commente pas les institutions de l’État, ni ce qu’elles émettent contre ses membres, sauf dans la mesure permise par la loi».