Congo-Maroc: tiens, revoilà le Ziyech qu'on aime

La joie des Lions de l'Atlas contre le Congo, le mardi 11 juin 2024

La joie des Lions de l'Atlas contre le Congo, le mardi 11 juin 2024. Le360

Hakim Ziyech a sorti un match parfait face aux Congolais pour faire taire les nombreuses critiques à son égard.

Le 12/06/2024 à 09h53

Ce mardi au stade d’Agadir, Hakim Ziyech a honoré sa 62ème cape avec les Lions de l’Atlas. Un sacré chiffre qui met en évidence tout le vécu qu'il possède avec la sélection nationale. Plus de 8 ans sous les couleurs du Maroc, qui n’ont pas été qu’un long fleuve tranquille.

Dernier épisode en date: son coup de sang, vendredi dernier contre la Zambie. Le joueur de Galatasaray et Youssef En-Nesyri étaient frustrés après leur remplacement.

Suite à cet incident, le joueur de 31 ans est devenu la cible d’une partie du public marocain et de la presse.

Devant cette avalanche d’attaques, le sélectionneur des Lions de l’Atlas a pris la défense de son numéro 7. «Il s’agit d’une réaction tout à fait normale, car tout joueur espère jouer et donner le meilleur de lui-même. Un joueur qui n’est pas fâché après sa sortie, c’est quelque chose d’anormale», avait déclaré Walid Regragui après la victoire contre la Zambie (2-1).

Face au Congo, le patron des Lions a donné les clés du camion vert et rouge à Ziyech, qui a joué dans un rôle de numéro 10 à l’ancienne. Résultat: il était partout. Travailleur, il n'hésitait pas à aller chercher le porteur du ballon. Et grâce à sa technique, son apport offensif se faisait tout naturellement, ouvrant quelques brèches aux attaquants. En gros quand Ziyech est au meilleur de sa forme, l'équipe nationale l'est aussi. La preuve: son absence contre l’Afrique du Sud en huitième de finale de la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire a laissé un grand vide et ses remplaçants, moins expérimentés, ont montré qu’ils n’avaient pas les épaules assez larges pour porter le fardeau.

Lundi en conférence d’avant-match, Regragui a rappelé «qu’il est important de trouver le meilleur équilibre pour que les meilleurs éléments jouent». Ce soir, le repositionnement de Hakim Ziyech a tout changé. Diaz s’est amusé, Ounahi s’est retrouvé, Ben Seghir s’est libéré, El Kaabi a marqué et le Maroc a gagné.

Après ce large succès contre les Diables Rouges, le patron des Lions a de nouveau encensé le joueur avec qui il a «une relation particulière»: «il a le droit à l’erreur, c’est un joueur unique. Tant qu’il peut nous aider, je lui ferai totalement confiance. Oublier tout ce qu’il a fait serait de l’ingratitude. Aujourd’hui, il a répondu sur le terrain et je suis content».

Avant d’ajouter: «Hakim reste Hakim. On a tendance à vite oublier ce qu’il a accompli avec la sélection et qu’il est le 3e meilleur buteur de l’histoire de la sélection (avec 23 buts, ndlr). J’aime beaucoup (Salaheddine) Bassir (deuxième meilleur buteur de l'histoire du Maroc avec 27 buts, ndlr), mais j’espère que Ziyech va le dépasser». C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.

Par Le360 Sport
Le 12/06/2024 à 09h53