Football: L’Académie Mohammed VI, un projet inégalé financé par Sa Majesté

Le Roi Mohammed VI inaugurant à Salé l’Académie de Football qui porte son nom.

Le Roi Mohammed VI inaugurant à Salé l’Académie de Football qui porte son nom.. DR

Si le Maroc a pu atteindre la quatrième place de la Coupe du monde 2022, une performance historique, c’est en partie grâce à l’Académie Mohammed VI. Un vivier de talents pour la sélection national, financé par les fonds propres de Sa Majesté le roi Mohammed VI.

Le 19/12/2022 à 11h07, mis à jour le 19/12/2022 à 16h35

C’est un secret de polichinelle: l’Académie Mohammed VI de football (AMF) est l’une des clés de la réussite de la sélection marocaine au Mondial (Qatar-2022).

Si les Lions de l’Atlas ont réalisé un exploit historique en devenant la première sélection africaine et arabe à atteindre les demi-finales du Mondial, c’est en partie grâce à la qualité de la formation dispensée par l’Académie, ce haut lieu du football, financé par les fonds propres du Souverain. Le Roi assume également le budget de fonctionnement annuel de l'Académie. 

Même la Fédération internationale de football association (FIFA) est subjuguée par l’excellence de la formation de l’AMF.

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Avec ce titre fort éloquent, «Académie Mohammed VI, clé du succès du Maroc», l’instance dirigeante du football mondial indique que «SM le Roi Mohammed VI a lancé plusieurs projets de développement dans différents domaines, dont l’Académie Mohammed VI de football, qui vise à découvrir des talents dans différentes régions du Maroc, les développer et faciliter leur transfert vers des clubs européens».

L'Académie a été ouverte en 2009 et un budget de 15 millions de dollars a été alloué à sa construction. Cette structure a été implantée à Salé, sur une superficie d'environ18 hectares, comprend plusieurs installations sportives, sanitaires, d’enseignement et des terrains de football, ajoute la même source. Cette dernière précise que l’Académie allie sport et études, selon le modèle adopté par les écoles de formation de jeunes en Europe.

Azzedine Ounahi, Nayef Aguerd, Youssef En-Nesyri, Ahmad Reda Tagnaouti… ces quatre demi-finalistes de la Coupe du monde ont éclos sur la terre fertile de même lieu. C’est dans cette enceinte que ces vedettes de la sélection nationale, qui ont sidéré le monde entier de leur talent, ont été formées et se sont révélées.

Luis Enrique, le pourtant exigent (et désormais ancien) sélectionneur de l’Espagne, a été ébahi par le talent d’un de ses lauréats: Azzedine Ounahi. «J’ai été agréablement surpris par le numéro 8. Je ne me rappelle plus de son nom, j’en suis désolé. Mon Dieu, mais d’où vient ce garçon? Il a très bien joué», avait déclaré l’ex-patron de la Roja.

Les gestes techniques insensés du milieu de terrain d’Angers, ses prises de risque étonnantes mais toujours calculées, ses accélérations inouïes ont impressionné, non seulement Enrique, mais le public, ô combien exigeant, de la sélection nationale. Les observateurs s’accordent à lui prédire un brillant avenir, loin de la Ligue 1.

Autre star de ce Mondial, l’attaquant de Séville FC qui a marqué les esprits en quart de finale face au Portugal. Pour offrir sa qualification historique au Maroc, Youssef En-nesyri a battu un record de l’histoire de la Coupe du monde avec son saut de 2m78 et qui a mis Diogo Costa au tapis. Avant lui... Cristiano Ronaldo ne s’était élevé qu'à 2m56.

En-Nesyri, arrivé à l’AMF à seulement 12 ans, a réussi là où Roger Milla, El-hadji Diouf ou encore Asamoah Gyan ont échoué: envoyer l'Afrique en demi-finale de Coupe du monde. Pour l'avoir fait, En-Nesyri sera à jamais le premier.

L’équipe nationale aurait pu espérer mieux qu’une place de quatrième si elle n’avait pas été décimée par des blessures à répétition de plusieurs de ses cadres dont Nayef Aguerd. Le défenseur central de West Ham United a dû déclarer forfait pour le reste de la compétition après une blessure aux ischio-jambiers, contre l’Espagne en huitièmes de finale.

Formé à l’AMF, passé par le FUS (sous un certain Walid Regragui), avant de s’envoler à destination de la France (Dijon puis Rennes) pour enfin rejoindre l’Angleterre (West Ham), Nayef Aguerd est également un symbole de la réussite du pur produit national.

Moins en vue, mais essentiel au sein du vestiaire tant le rôle de troisième gardien est capital: Ahmad Reda Tagnaouti a fait preuve d’abnégation et de sacrifice, se contentant d’un rôle moins flamboyant. Gardien titulaire chez le champion d’Afrique en titre, le Wydad de Casablanca, Tagnaouti, 26 ans, peut sérieusement prétendre à la succession de Yassine Bounou dans les cages nationales.​

Par Le360 Sport
Le 19/12/2022 à 11h07, mis à jour le 19/12/2022 à 16h35