Le360 Sport: Comment se passe votre première saison en Süper Lig turque? Comment aviez-vous vécu l’ascension?
Rayane Aabid: Tout se passe très bien. Le club a recruté de bons joueurs avec beaucoup d’expérience qui amènent énormément de sérénité au sein de l’effectif, ce qui nous permet aujourd’hui d’avoir d’excellents résultats. Sur le plan personnel, j’ai eu une adaptation rapide, c’est plus facile pour moi aujourd’hui d’évoluer en Super Lig (championnat turc de football, ndlr) qu’en deuxième division. C’est un football qui me correspond mieux, un jeu beaucoup plus technique et tactique.
Vous n’avez pas connu de centre de formation. Comment réussir en tant qu’autodidacte dans le football?
Pour moi, je pense que c’est ce qui fait ma force, car je ne suis pas formaté, je suis libre et je joue à l’instinct. Je pense que mentalement, le fait de franchir toutes les étapes, les unes après des autres, m’a permis aujourd’hui, dans mon football, d’être beaucoup plus agressif et de travailler beaucoup plus, car je sais d’où je viens. Il faut s’accrocher et travailler deux fois plus que les autres.
Vous êtes souvent positionné dans un double pivot, mais vous pouvez évoluer ailleurs dans le milieu de terrain.
Oui, c’est un poste que j’affectionne (le cœur du jeu) du fait que je sois assez à l’aise techniquement. Physiquement aussi, j’ai le coffre pour répéter les courses. Et tactiquement, je commence à avoir une certaine expérience.
Quelles sont les différences entre le championnat turc et la Ligue 2 française?
C’est totalement différent. Déjà, le niveau est largement supérieur. Tu joues contre des joueurs connus qui ont une expérience du haut niveau et des compétitions européennes. Tout va plus vite, il faut réfléchir plus vite, jouer plus vite, anticiper… Aussi les supporters, les stades, l’engouement. C’est un championnat réputé pour ça.
Que représente pour vous la sélection nationale? Quelle est votre ambition?
La sélection pour moi, ça serait une sorte d’aboutissement, même si j’aime toujours me fixer de plus hauts objectifs, mais pour moi, ça serait le summum, pour ma famille aussi, ça serait une énorme fierté de me voir avec le maillot du Mountakhab.
Quels rapports entretenez-vous avec Munir Mohamedi, portier des Lions de l’Atlas, que vous côtoyez en club?
Munir est comme mon grand frère. Dès qu’il est arrivé, ça s’est fait naturellement. J’ai tout de suite vu que c’était un homme extraordinaire, sur et en dehors du terrain. C’est quelqu’un qui travaille beaucoup, un vrai professionnel. D’ailleurs, il a reçu le trophée du meilleur gardien de Liga 2, je suis content pour lui, il le mérite.
Comment expliquez-vous que la Turquie soit devenue une destination de choix pour les joueurs Marocains?
Je pense que c’est un championnat attractif avec de gros clubs, des fans incroyables et pour finir, c’est un pays musulman, où il fait bon vivre et les gens ont une mentalité exceptionnelle.